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La «darija» à l'école : «Un faux débat», selon le SATEF

par Mokhtaria Bensaâd

Le débat est, encore, ouvert sur l'introduction de la ?darija', à l'école. Et c'est le Syndicat autonome des travailleurs de l'Education (SATEF) qui vient de réagir, à travers un communiqué, qualifiant le débat sur le sujet de «faux débat ». Il considère que «le problème est ailleurs et ces gens là sont connus pour leur esprit régressif, arrière-gardiste et leur immobilisme criard. A chaque fois que l'Algérie essaie de faire un pas en avant, ils s'arc-boutent et empêchent, tout esprit moderne, de s'épanouir et de s'élever, au rang des nations modernes et civilisées».

Le SATEF, dit soutenir, toute initiative visant à booster l'école, vers le haut, arguant que. «Notre école est sinistrée et nous l'avons dit bien avant Mme Greffou, qui, elle aussi, a subi, dans le début des années 90, les affres et les insultes que subit, encore aujourd'hui, Mme Benghebrit de la part de ces mêmes bras cassés inertes et qui ne font que dans la critique».

Ce faux débat n'est que l'œuvre, selon ce syndicat, « de gens qui ont acquis des avantages et des postes, sans aucune compétence, ni diplômes et qui se retrouvent, aujourd'hui, menacés car ne pouvant pas évoluer et par voie de conséquence doivent céder leurs « fauteuils » à des gens plus aptes et plus volontaires, car le monde est sans pitié.       Ces gens sont très contents lorsque notre système éducatif est des plus médiocres». Il ajoute que ces gens «n'ont pas levé le petit doigt lorsqu'ils ont supprimé le cours de la logique, des annales du système éducatif algérien ! Cela les arrangeait car ils sont pour l'abrutissement du peuple algérien comme cela a été programmé par leurs chefs du système. Ils n'ont rien dit lors de la suppression des auteurs algériensn de nos livres d'écoliers. Ils sont contents de retrouver des auteurs étrangers (du Moyen-Orient) qui nous insultent».

Pour le SATEF, « l'Algérie mérite mieux et le débat doit être orienté vers une école de qualité et l'universalité sinon, nous irons droit vers notre mort absurde et une colonisation et nous serons, alors, des esclaves dans notre propre pays».

Pourquoi, s'interroge ce syndicat, ces gens «se taisent-ils devant le phénomène de la violence dans la société et dans le milieu scolaire ? Pourquoi se taisent-ils devant le harcèlement moral et le harcèlement sexuel ? Et pourtant ce sont des phénomènes qui prennent de l'ampleur et qui gangrènent la société.

Êtes-vous complices ? Le niveau des débats doit être tiré vers le haut, chacun dans son domaine apportera la pierre nécessaire pour la construction de ce pays, très cher où beaucoup de mères ont souffert et beaucoup de sang a été versé (pas loin que cet Aid el fitr). Nous devons œuvrer pour un respect mutuel et pour une vie en communauté, dans la paix et la solidarité».