Les habitants de la rue des Maquisards (propriétaires, nouveaux
mariés, célibataires et veuves), «exclus» de l'opération de relogement à Ali
Mendjeli de près de 1.150 locataires qui s'est déroulée le 29 juillet dernier,
se sont encore une fois rassemblés, hier, devant le siège de la daïra, pour
réitérer leur revendication, à savoir «le droit à un toit neuf et décent comme
leurs désormais anciens voisins». Selon des protestataires, le transfert des
habitants du mois écoulé a concerné surtout les locataires, alors qu'il reste
plus de 400 cas toujours pendants, composés des propriétaires des maisons de la
rue, des veuves âgées et vivant seules, des nouveaux mariés, des célibataires
et de personnes qui ont déposé des recours et qui attendent encore que l'on
tranche sur leurs cas. Pour les propriétaires, qui étaient les plus nombreux
dans le sit-in et qui s'estiment être les grands «oubliés» de l'opération de
délocalisation, «jusqu'à maintenant, nous n'avons été informés de rien». Sauf,
ajouteront-ils, que «nous savons que nos maisons sont destinées à être
démolies, car classées en ?zone rouge' et menacées par le phénomène de
glissement de terrain. Nous voulons bénéficier également de relogement, à
l'instar de nos locataires, mais concernant nos maisons qui sont destinées à la
démolition, nous demandons simplement qu'elles soient évaluées auparavant en
vue d'une indemnisation éventuelle. Chose que nous estimons bien mériter,
surtout que dans l'affaire nous perdons l'argent des loyers de nos locataires».
Le problème des nouveaux mariés concerne les contrats de mariage datant de
2011, 2012, 2013 et 2014 et 2015, et si ceux des années 2011 et 2012 ont été
ajoutés à la liste et ont bénéficié d'appartements propres, ceux des années
2013, 2014 et 2015, il leur a été demandé d'aller habiter avec leurs parents ou
de rester sur place, en attendant l'envoi d'une nouvelle commission de
recensement au mois de septembre prochain et les dossiers seront étudiés au cas
par cas. La même réponse avait été formulée à l'endroit des veuves, qui n'ont
pas été touchées par les déménagements de la fin de ce mois de juillet 2015,
ainsi que des personnes ayant introduit des recours et qui attendent toujours
des réponses à leurs cas. «Une commission fera un nouveau recensement de tous
les états encore pendants», leur avait-on signifié au niveau du cabinet du
wali, avant, mais les concernés sont malgré tout revenus hier à la charge
devant la daïra, mais là aussi, ils ont eu la même réponse. «Revenez au mois de
septembre», leur a-t-on dit.