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Bloqués depuis samedi dernier par des grévistes de l'unité
ArcelorMittal Pipes and Tubes (AMPTA), ex-unité de Tuberie sans soudure (TSS),
les quatre accès au complexe sidérurgique d'El Hadjar ont été libérés, hier, à
9 heures du matin à la suite de l'intervention des éléments de la Gendarmerie
nationale, a-t-on appris auprès du chargé de la communication d'ArcelorMittal
Algérie, M. Mohamed Kedaha. Joint au téléphone, hier, notre interlocuteur nous
apprendra que les voies d'accès à l'intérieur de l'usine ont été débloquées
sans trop de résistance de la part des grévistes, précisant que les gendarmes
dont l'intervention s'inscrit dans le cadre de l'application d'une décision de
justice ordonnant la libération des accès au complexe ont engagé des
discussions avec les travailleurs et ont finalement réussi à les convaincre de
revenir à de meilleurs sentiments et de reprendre le travail.
Des centaines de travailleurs ont pu ainsi rejoindre leurs postes de travail après trois jours de « repos forcé » à la suite de la fermeture des quatre accès du complexe sidérurgique d'El Hadjar, provoquant la paralysie totale des unités et des filières du site industriel. Les protestataires ont utilisé des gourdins, des barres de fer et des blocs de pierres pour empêcher, depuis samedi dernier, l'entrée au complexe qui emploie 5.000 travailleurs dans diverses unités industrielles. Selon des responsables d'unités du complexe, et même de syndicalistes, « jugée à l'aune des nombreuses actions de protestations menées ces dernières années par les travailleurs, cette situation n'a pas sa pareille dans les annales des précédentes actions de protestation, car les grévistes ont refusé même aux entreprises d'assurer un service minimum », nous a-t-on indiqué. Une situation qui a provoqué de sérieuses inquiétudes au sein des responsables d'ArcelorMittal Algérie, car « les installations industrielles se trouvaient exposées au danger du fait de la longue paralysie de l'usine », a-t-on affirmé. Rappelons que les travailleurs de l'AMPTA, qui emploie au total 350 salariés, sont en grève depuis la fin du mois d'avril dernier pour réclamer une augmentation des salaires et une révision du barème des primes et que depuis deux semaines, la justice a statué sur l'illégitimité de ce débrayage. L'AMPTA emploie 350 travailleurs. De sources syndicales, on précisera dans ce contexte que le dialogue social au sein de l'AMPTA bute particulièrement sur la revalorisation des primes de panier et de la femme au foyer. Deux primes dont la revalorisation ouvrirait la voie aux 5000 travailleurs d'ArcelorMittal Annaba de la réclamer, poussant la Direction générale d'ArcelorMittal à refuser ces deux revendications, et ne donnant son aval que pour la revalorisation de 6 primes et indemnités « qui ont un rapport avec le rendement et l'efficacité » au travail. Le climat reste, donc, tendu à cause de ces deux primes de la discorde. |
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