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A la
faveur des dernières déclarations du wali concernant l'irrégularité des deux
subventions de 20 milliards de centimes chacune accordées en 2013 et en 2014
par l'APC de Constantine à des associations civiles, actes que la tutelle vient
d'annuler, et à l'approche de la prochaine session ordinaire de l'assemblée
populaire communale prévue pour ce mardi 4 août, le groupe d'élus d'opposants
au maire de Constantine est monté encore hier au créneau pour demander le
départ du président de l'APC de Constantine tout en dénonçant « le faux et
usage de faux ainsi que les pratiques frauduleuses dont il est coupable avec,
disent-ils, la complicité de ses collaborateurs directs et celle des délégués
des secteurs urbains ».
Sur ce chapitre, MM. Barka Moudir et Abdelouahab Souissi qui ont animé, hier, une conférence de presse au siège de l'UNJA de Constantine ont lancé un appel au wali pour lui dire, ont-il spécifié, que « les constructions illicites sont en train de pousser comme des champignons sur le territoire de notre commune au vu et au su du président de l'APC, de son adjoint chargé de l'urbanisme et avec la complicité des délégués des secteurs urbains. Il ne s'agit plus de masures faites en toub et en zinc, mais des villas somptueuses construites sur des zones déclarées officiellement inconstructibles parce que fortement soumises aux glissements de terrains ». Dans cette affaire, ont déclaré les conférenciers, « nous venons de découvrir un fait nouveau : la construction et la finition par l'entreprise impliquée dans l'érection des 32 villas en question, d'un bâtiment administratif dans le même secteur. Et au moment où la direction de l'urbanisme a rejeté, en date du 7 mai 2015, la demande formulée par l'APC pour l'obtention du certificat de morcellement du terrain au motif que celui-ci a été classé dans la zone « inconstructible », la question se pose quant à l'érection de ce bâtiment : qui a autorisé sa construction sur ce terrain ? », ont demandé les orateurs. Disant parler au nom des 4 autres membres de l'assemblée locale, à savoir Laroussi Tewfik, Rira Mohamed, Nouar Tahar et Maarouf Mohamed El-Hachemi, qui sont également entrés en opposition au maire, les conférenciers ont reproché au premier magistrat de la ville plusieurs défauts : infractions aux lois et règlements de la commune, faux et usage de faux, comportement irresponsable envers l'administration communale et enfin les changements anarchiques qu'il n'a cessé d'opérer au sein du conseil communal et de l'administration de la municipalité en marginalisant la plupart de ses cadres. « Dans cette affaire des 32 villas de la cité Boudjenana, a expliqué Barka, nous avons porté plainte contre le maire il y a près de 8 mois de cela et l'affaire suit son cours normal au niveau des instances judiciaires. Aujourd'hui, nous venons de le poursuivre encore en justice pour ces subventions de 20 milliards accordées injustement à des associations civiles, car il a été démontré que les deux délibérations concernant cette affaire ne sont jamais passées devant l'APC, ne figurent pas, non plus, sur le registre des délibérations et que le maire a pris un chemin détourné pour les valider. Il est donc coupable de faux et usage de faux. Heureusement que la tutelle vient d'annuler ces actes tout en commanditant une enquête sur les tenants et aboutissants de cette affaire qui vient encore éclabousser notre assemblée. Mais en attendant, le P/APC doit répondre et se justifier mardi devant l'assemblée communale, ou bien rembourser les 20 milliards qui doivent retourner au Trésor public», a exigé cet élu en insistant pour dire que cette demande vient d'être formulée par 13 élus de l'APC. |
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