|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Une envolée,
sans précédent, des prix de la location, vient de toucher de plein fouet le
secteur de l'immobilier de la daïra d'Aïn El Turck, en ce début du mois d'août,
synonyme d'un rush estival considérable. « Cette hausse subite n'est en fait
que le fruit d'une longue hibernation des responsables concernés en termes de
contrôle et de suivi, sinon comment expliquer qu'une nuitée dans certains
établissements hôteliers eut atteint allègrement le un million de centimes,
sans pour autant que les prestations de service ne soient de meilleure qualité
par rapport aux autres», a fait remarquer un Algérois en vacances d'agrément
dans la localité de Bouiseville.
En effet, selon des informations collectées, une hausse dépassant tout entendement s'est manifestée spontanément, quelques jours après les fêtes de l'Aïd, dans pratiquement toutes les résidences, complexes et autres lieux de villégiature, essaimés à travers cette région côtière, où les gérants proposent, sans sourciller, entre 35 et 80 millions de centimes une location ne dépassant pas souvent les vingt jours. Une bonne partie de ces établissements ne semble nullement se soucier des normes élémentaires requises dans ce secteur névralgique, appelé à constituer l'un des principaux poumons économiques du pays. « Les cafards, les souris et les différentes espèces d'insectes sont inclus dans l'offre des prestations de service dans la grande majorité des lieux d'hébergement », a ironisé notre interlocuteur. Les estivants, qui ont commencé, ces derniers jours, à converger vers les plages de ladite daïra où les odeurs nauséabondes de toutes sortes de déchets embaument l'air iodé, ont malheureusement constaté à leurs dépens cette hausse vertigineuse de la location de l'immobilier. Ce triste état de fait a grandement contribué à l'émergence de l'informel dans le secteur en question. Il s'agit en réalité de ces particuliers, qui proposent des locations. Ainsi, certains ont même aménagé des appartements à l'intérieur de leurs maisons, qu'ils louent, tandis que d'autres n'hésitent pas louer des abris à bateau, dont la grande majorité a été construite illicitement sur ces mêmes plages. Et ces derniers exigent entre 2 et 3 millions de centimes pour les logements sociaux et entre 6 et 40 millions dans les habitations individuelles, villas entres autres, pour une location de 20 jours en général et ce, en fonction de la zone. Les locations les plus élevées sont évidemment répertoriées à proximité des plages. Les garages à bateau sont généralement cédés à la location mensuelle entre un et deux millions de centimes. Le plus grave s'identifie à travers le fait que la plupart des gérants des établissements hôteliers n'exigent pratiquement plus de pièce d'identité à leur clientèle. Les autres particuliers, qui proposent à la location leurs propres habitations et/ou les espaces aménagés à l'intérieur pour ce besoin, ne connaissent que fort rarement la véritable identité de leurs locataires. Selon des sources policières, nombre de repris de justice, faisant l'objet d'un mandat d'arrêt, trouvent aisément un refuge sur cette côte et ce, en sachant pertinemment que leur localisation est extrêmement difficile sinon impossible. A plusieurs reprises, des bandes armées jusqu'aux dents ont été, en effet, débusquées dans des habitations du chef-lieu, par les enquêteurs de la police judiciaire de la Sûreté de daïra et ceux de la Gendarmerie nationale sur leur territoire de compétence et ce, suite aux inquiétudes rapportées par des riverains au sujet de la présence de groupes d'individus suspects, qui ont loué une habitation située dans leur lieu de résidence. Dans la plupart des cas, des mineures âgées entre 16 et 17 ans, retenues prisonnières, ont été libérées lors des interventions de la police et/ou de la gendarmerie, au cours desquelles des quantités de kif et de psychotropes ont été également saisies. « Les particuliers, qui louent leurs habitations à des inconnus sans exiger des documents d'identité et sans établir un contrat de location en bonne et due forme, ne mesurent certainement pas le degré de dangerosité que représente ce genre de deal. Nous sommes confrontés à de grosses difficultés pour localiser ces malfaiteurs alors que notre tâche aurait été plus facile s'ils sont signalés au préalable, conformément aux règles élémentaires en vigueur », a déclaré un officier de la PJ de ladite Sûreté. « En été comme en hiver, nous vivons dans l'angoisse avec ces individus suspects, qui viennent louer des habitations à deux pas de votre domicile», a commenté avec une pointe de consternation un retraité de la localité de St Germain avant d'ajouter « ceux qui proposent leurs maisons en location sont tellement aveuglés par les considérables sommes d'argent que leur rapporte cette activité qu'ils ne se préoccupent pas des conséquences qui peuvent en découler ». |
|