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Les
policiers et les marchands ambulants des fruits et légumes, qui squattent sur
les abords du chemin de wilaya n°46 (CW 46) reliant la ville d'Oran à la
commune de Hassi Bounif et en particulier sur le tronçon entre le rond-point de
la cité Djamel et le rond-point de l'EHU, se livrent depuis plusieurs années à
un véritable jeu du chat et de la souris. Une énième opération a été menée
jeudi par les services de sécurité pour déloger les commerçants illicites qui
constituent une menace pour les usagers de cette route très fréquentée par les
automobilistes et les moyens de transport urbain et suburbain. Outre le risque
des accidents de la circulation, le stationnement anarchique des camions de ces
marchands illicites et des voitures des clients est à l'origine d'une
congestion du trafic automobile sur cette route stratégique reliant la ville à
sa zone Est (Haï Es Sabah, USTO, Sidi Maarouf, Hassi Bounif, Boufatis, Fleurus,
Hassi Amer?).
Les étals illicites ont été démantelés par les policiers qui ont procédé à l'expulsion manu militari de tous les vendeurs des abords du CW 46 pour occupation illicite de l'espace public. Un dispositif impressionnant a été mobilisé par les services de police pour éviter tout dérapage. Des bridages antiémeutes ont été ainsi dépêchées sur les lieux pour dissuader les jeunes vendeurs à recourir à des actions de protestation. La ténacité des services de police n'a pas été malheureusement à toute épreuve. La traque des marchands clandestins a eu le souffle court vu que les jeunes commerçants ont réinvesti dès les premières heures de la matinée de vendredi les lieux, a-t-on constaté. Le commerce informel a pris des proportions alarmantes à Oran et dans sa périphérie. Les trottoirs sont presque envahis à longueur de journée par les squatters qui étalent des marchandises en tout genre : matériaux de construction, articles électroménagers, tables? En dépit d'une lutte acharnée et récurrente déclenchée régulièrement par les services de l'ordre public, les squatters ne lâchent décidément pas prise. Les commerçants illicites squattent en fait presque les trottoirs de toutes les grandes artères de la ville en les transformant en présentoirs de leurs marchandises, pénalisant ainsi les piétons. Dans ces grandes artères commerçantes, les trottoirs ne sont plus réservés aux piétons qui circulent sur la chaussée, s'exposant ainsi aux accidents de la circulation. Il est à rappeler que le dernier recensement mené par les services concernés par le contrôle de l'activité commerciale avait révélé que 6.350 marchands illicites activent dans 63 marchés couverts à travers le territoire de la wilaya. Une bonne partie de ces marchands illicites au nombre de 4.000 a été recensée dans le chef-lieu de la wilaya soit 65% du nombre total des commerçants illicites activant dans notre wilaya. La vente des fruits et légumes reste parmi les activités les plus importantes du marché informel à Oran. Les services concernés ont recensé ainsi 62 points de vente illicites dont 24 recensé dans la seule commune d'Oran (39%). |
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