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Les
eaux usées, qui se déversent, continuellement, sur le littoral oranais et les tonnes
de détritus jetées en mer, menacent, désormais, les réserves naturelles
espagnoles de la côte des Baléares. Entre les assurances des autorités locales,
qui soutiennent que presque tous les rejets ont été éradiqués ou le seront
prochainement, et la réalité du terrain, il existe un fossé béant.
Selon des estimations récentes quelque 90 millions e mètres cubes d'eaux usées se déversent, annuellement, dans le littoral oranais avec des conséquences irréversibles sur l'écosystème marin et les réserves halieutiques. Le littoral oranais reçoit, quotidiennement, 70.000 m d'eaux usées domestiques et 68.000 m³ d'eaux industrielles. Dans la baie d'Arzew c'est 12 millions de tonnes de déchets constitués d'hydrocarbures et autres produits chimiques qui sont déversés, chaque année. La seule partie basse de la ville (centre-ville, Gambetta, Planteurs, Ras El Aïn, Pêcherie) rejette entre 40.000 et 50.000 m³/j, dans la mer. Le chantier lancé par la SEOR pour le captage des eaux usées du centre-ville, qui se déversent dans la mer, essentiellement, via les deux collecteurs de «Fort Lamoune» et «Cueva del Agua», ne devra pas être achevé, avant fin 2016, en raison des contraintes techniques rencontrées sur le terrain par les 4 sociétés (3 espagnoles et 1 algérienne). Il faut avouer que le problème de déversement des eaux usées, dans la nature, demeure entier à Oran. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : près de 400 points de déversement des eaux usées ont été recensés à travers le territoire de la wilaya, selon une enquête réalisée par les services sanitaires à Oran. Le littoral oranais et les zones humides sont les principaux réceptacles de ces eaux polluées. En dépit de l'existence d'un arsenal juridique, interdisant toute forme de pollution, le rejet des eaux usées, dans la baie d'Oran, continue de poser un sérieux problème. Cette pollution des eaux de mer n'est pas l'apanage exclusif des oueds, puisque des hôtels et des maisons dotées de fosses septiques, situés sur les pourtours de la «grande bleue» se mettent de la partie, en polluant l'eau vierge de plusieurs plages de la corniche oranaise. |
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