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Le service gynécologie obstétrique, ou maternité, du centre
hospitalo-universitaire (CHU) Dr Benbadis de Constantine sera fermé à partir de
samedi prochain au plus tard.
La décision a été prise hier à Constantine par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière au cours de la visite d'inspection et de travail qu'il a effectuée dans plusieurs structures de santé de la wilaya, notamment dans ce service qui a défrayé la chronique nationale au cours de la semaine passée. Dans le sillage de cette décision, le service entier, avec son personnel médical et paramédical et son matériel, sera transféré à l'hôpital Mohamed Boudiaf d'El-Khroub. Le ministre a demandé en outre au wali, au DSP et à tous les cadres du secteur de coordonner leurs efforts pour veiller à aménager l'espace convenable au niveau de la structure d'accueil qui va recevoir ce service et sensibiliser la population, plus spécialement les parturientes, sur cette nouvelle situation. Ces mêmes responsables et le directeur général du Chu de Constantine en particulier, devront assister l'entreprise chargée des travaux à la maternité de l'hôpital Benbadis, jour et nuit, pour terminer ces travaux dans un délai n'excédant pas cinq mois, de sorte à avoir, dans un proche avenir, un service de gynécologie qui va régler tous les problèmes rencontrés à ce niveau. La seconde annonce faite par Abdelmalek Boudiaf est que des décisions vont tomber d'ici mercredi prochain 29 juillet, et ce après les conclusions des enquêtes qui ont été lancées dans différents services, des enquêtes judiciaires menées par les services de sécurité. Selon le ministre, les premiers éléments de ces enquêtes viennent de révéler des choses complètement aberrantes qu'on ne peut passer sous silence. Et dans une rencontre qui a réuni le personnel médical du Chu, les responsables administratifs de l'établissement et la presse, le ministre s'est adressé directement aux professeurs en leur faisant savoir qu'il n'hésitera pas, le cas échéant à faire des «amputations». «Et je vais amputer», a-t-il affirmé sur un ton ferme. «Assez de zizanie qui est uniquement l'apanage de Constantine», a-t-il crié. « Opter pour le secteur privé n'est pas un mal, mais il ne faut pas avoir un pied ici et l'autre ailleurs en faisant de son service un point de récolte de la clientèle. Cela est inadmissible comme il est inadmissible ce qui se passe au service de chirurgie de cet hôpital où l'on vient de découvrir qu'un nombre de chirurgiens n'ont pas exercé depuis cinq ans, qui ont donc croisé les bras pendant toute cette période tout en percevant régulièrement leurs salaires. Il y a aussi des chirurgiens qui font une seule intervention par semaine et parfois aucune. Croyez-vous que cette situation est normale ? », a-t-il interrogé. Il signalera également le cas de l'appareillage scientifique coûtant des centaines de milliards qui a été délibérément cassé à coup de pierres ou cisaillé avec du scalpel, celui d'autres machines achetées pour la formation mais qui n'ont jamais servi aux étudiants car gardées sous emballage dans le magasin et qui ont fini par être mangées par la rouille, etc. « En tout cas, moi en tant que ministre, j'ai décidé de mettre un terme à ces aberrations comme j'ai décidé d'en finir avec le système du « temps complémentaire » qui sera supprimé, je vous le garantis ! », a déclaré le MSPRH. Ce dernier évoquera encore d'autres incohérence dans le fonctionnement du Chu, s'étonnant que cette structure qui a un budget de 900 milliards de centimes, qui a d'énormes problèmes qui demeurent en suspens, puisse se permettre de retourner la somme de 325 milliards non consommés au Trésor public. «Cela s'est passé l'année dernière, a-t-il dit. Et puis, j'ai été surpris aussi en apprenant que plus de 25 affaires contentieuses se trouvent pendantes en justice à cause de réclamations de paiement faites par des partenaires de l'établissement », a-t-il dit. Et M. Boudiaf de terminer en signalant qu'il avait appris le matin même (hier) qu'au niveau de Constantine, des autorisations ont été données à des professionnels de la santé pour aller exercer dans le secteur privé. Et de donner sur le champ une instruction au DSP pour annuler ces autorisations en annonçant que lui-même allait prendre attache avec la CNAS pour que ces praticiens ne soient pas payés. |
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