Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a effectué des
changements à la tête de trois postes clé de l'armée, touchant à la sécurité
intérieure du pays et la sécurité du chef de l'Etat, selon des comptes rendus
de presse. Les patrons du contre-espionnage, de la sécurité présidentielle et
de la Garde républicaine, tous les trois ayant le grade de général-major, ont
été changés. Ces sources ne donnaient pas d'explication à ces changements de
grande ampleur. Il était difficile de savoir, immédiatement, s'il s'agissait de
sanctions ou de mises à la retraite des chefs concernés, tous du grade
général-major, le deuxième dans la hiérarchie militaire, au sein de l'ANP,
après celui de général de corps d'armée détenu, seulement par quatre hauts
gradés. Le chef du contre-espionnage, Ali Bendaoud, numéro 2, des puissants
services de renseignement, qu'il a longtemps représentés en Suisse et en
France, a été remplacé par le colonel Abdelaziz. Il avait été nommé à ce poste
de directeur de la Sécurité intérieure (DSI), en septembre 2013, dans la cadre
d'une restructuration du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS).
M. Bouteflika a désigné le général de corps d'armée Ben Ali Ben Ali, à la tête
de la Garde républicaine, selon les mêmes sources. Le général Ben Ali, qui
occupait le poste de commandant de la 5ème Région militaire (Constantine- Est),
succède au général Ahmed Moulay Meliani. Le responsable de la direction
générale et de la Protection et de la sécurité présidentielle le général Djamel
Kehal Medjdoub, en poste depuis dix ans, a été remplacé, pour sa part, par le
général Nacer Habchi. Cette direction est chargée, notamment de la sécurité
personnelle du chef de l'Etat et du Palais présidentiel, en étroite
collaboration avec la Garde républicaine.