Bien que le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait déjà répondu à ceux qui s'opposent à la mesure imposant les paiements par chèque en précisant qu'il n'y a pas d'autres politique pour aboutir progressivement à la réduction des paiements en espèces dans les transactions commerciales, le patron du FCE, Ali Hadad, continue à plaider pour une introduction graduelle de ce mode de paiement. Le président du Forum des chefs d'entreprises a recommandé hier, en marge du lancement du programme de solidarité dénommé «FCE-Solidaire» en partenariat avec «Algerian Food Bank » de l'association SIDRA, au stade 20 Août, à Alger de revoir le seuil applicable aux paiements devant être effectués par les moyens de paiements scripturaux à travers les circuits bancaires et financiers. Il a estimé que le seuil d'un million de dinars pour l'achat de yachts ou bateaux de plaisance, de matériels roulants neufs et d'équipements industriels neufs, de véhicules neufs ainsi que d'autres produits, peut être difficilement applicable. Il a plaidé pour la révision de ce seuil, pour une première étape, afin de permettre aux citoyens algériens de s'adapter à cette nouvelle forme de paiement.

Interrogé sur la «politique d'austérité» engagée par le gouvernement pour faire face au déséquilibre financier dû à la baisse du prix de baril, Ali Hadad a précisé que « le gouvernement n'a pas encore appliqué un plan d'austérité pour le moment, il faut donc se mettre au travail ». Concernant l'évènement, Ali Hadad a affirmé qu'un département «FCE Solidarité » a été installé dès hier, engageant et responsabilisant davantage les entreprises algériennes dans l'action sociale. Il a précisé que le FCE en collaboration avec l'association SIDRA ont collecté 5.000 colis alimentaires qui vont être distribués au profit de familles nécessiteuses durant ces trois derniers jours de Ramadhan. Ces 5.000 colis ont été collectés auprès de l'ensemble des adhérents du FCE, et ce, pour permettre aux familles nécessiteuses d'achever ou d'accomplir leur devoir dans la dignité et la non privation.

Yacine Fillali, président de l'association SIDRA, a précisé lors de son intervention que ces colis vont être distribués à travers le pays dont une partie sera destinée à la wilaya de Ghardaïa. Il a également précisé que la liste des bénéficiaires a été élaborée pas des jeunes volontaires.

GHARDAÏA: BENHABYLES ACCUSE LA «MAIN ETRANGERE»

La présidente du Croissant-Rouge algérien Mme Saïda Benhabylès a qualifié les derniers évènements qui ont secoué la vallée de M'zab de « malheureux incidents », hier, en marge du lancement du programme « FCE Solidaire » au profit des familles nécessiteuses. Elle a estimé que ces évènements ont été provoqués «mais c'est le peuple qui a payé», a-t-elle affirmé en précisant que ce qui se passe à Ghardaïa est anormal puisque les communautés de cette région cohabitent ensemble depuis des siècles.

Elle se dit partager l'analyse qui dit qu'il y a la «main étrangère» derrière cette histoire. Et de poursuivre: «Ils ont essayé par tous les moyens de déstabiliser l'Algérie, on a vu à travers les manifestations à Ouargla, puis Tiguentourine, Ghardaïa puis Berriane et encore Ghardaïa».

Pour Benhabylès, ces tentatives ne réussiront jamais car, dit-elle, l'Algérie a un ancrage populaire et culturel. «Nous avons un dominateur commun qui rassemble tous les Algériens, qui est l'Algérie. Il y a aussi la révolution algérienne, symbole de résistance, et de l'autre il y a une volonté politique et populaire pour faire échouer ces sortes de tentatives». Elle ferme la parenthèse en présentant ses condoléances aux familles des victimes et tous les Ghardaouis sans exception.