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Réunie, jeudi soir, au siège de Talaiou El-Houriat, le parti de Ali
Benflis, l'Instance de Concertation et de suivi de l'opposition (ICSO),
composée de plusieurs formations politiques et de personnalités de
l'opposition, a jeté l'entière responsabilité de la crise de Ghardaïa, sur le
pouvoir. Prévue depuis la fin juin, la réunion de jeudi a été, entièrement,
consacrée à la situation qui prévaut dans cette région du sud du pays. Dans un communiqué
clôturant la réunion, l'ICSO estime que «ce qui se passe à Ghardaïa et ses
implications pour l'unité nationale relève de l'entière responsabilité du
pouvoir». Pour l'ICSO, le pouvoir a commis une «grave erreur d'évaluation de la
situation à Ghardaïa» et «a abandonné son devoir constitutionnel de protéger
les citoyens et leurs biens». Le pouvoir est, également, accusé «d'ignorer les
faits» et d'avoir tenté de «traiter la situation» avec «des mesures ayant
compliqué la situation» au lieu de mettre en place des «solutions politiques».
L'instance considère que le déficit, dans le traitement de la crise de Ghardaïa, «est la manifestation de la crise de la gouvernance» dans le pays. Par ailleurs, s'adressant aux citoyens de Ghardaïa, l'ICSO les appelle à «adopter une approche calme, de dialogue et de coexistence», de rester «vigilants» pour «empêcher ceux qui souhaitent exploiter ces différences, à l'intérieur et à l'extérieur et d'essayer de saper l'unité de la nation». L'opposition a, également, décidé de former une «délégation des membres de cette Instance, pour aller à Ghardaïa, afin d'exprimer leur solidarité avec les citoyens de la région et examiner la situation». L'ICSO appelle, également, à la «constitution d'une commission d'enquête indépendante» composée de «personnalités nationales» afin de mettre à jour «les vérités» de ce qui se passe à Ghardaïa et les présenter à l'opinion publique nationale et «relever les insuffisances enregistrées dans le traitement de ces événements». L'opposition réclame «le déploiement, sur le terrain, d'un programme de travail dans le but de sensibiliser les citoyens sur les menaces qui pèsent contre l'Etat algérien et dont l'origine est la vacance à la tête du pouvoir». Enfin, l'Instance de Concertation et de suivi de l'opposition (ICSO), «se considère en deuil national» pour la situation que vit Ghardaïa et regrette l'absence d'une position similaire de la part des autorités. |
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