Abordant sa
visite, jeudi matin au niveau de la station de radiodiffusion de «Chara»,
juchée sur les hauteurs de la forêt des pins à Tiaret, le ministre de la
Communication, Hamid Grine, accompagné du directeur général de la radio
publique nationale, Chaâbane Lounakel, et du DG de l'Entreprise de
télédiffusion, Abdelmalek Houyou, a inauguré le réseau de Télévision numérique
terrestre (TNT), qui ne dépasse pas actuellement le taux de 57%, avant de
passer à 65% fin 2015 et 95% fin 2016. Au sujet des zones d'ombre qui affectent
la diffusion radiophonique et télévisuelle à travers le pays, notamment pour
les localités de l'est et le sud-ouest de la wilaya de Tiaret, le ministre a
promis que la capacité de l'émetteur de 2,5 mégawatts sera renforcée par
l'installation d'un réseau de réémission, et améliorer du coup la couverture en
modulation de fréquence, en ondes longues et moyennes, pour permettre une
meilleure réception des chaînes nationales. Au siège de la radio, Hamid Grine,
après avoir lancé symboliquement le site web de la radio, a assisté à une
présentation des programmes de ce média sonore local, avant de déclarer que la
mise en place du système RDS (Radio Data System), un service de transmission de
données numériques en parallèle des signaux audio de la radio, permettra de
stabiliser une station du nord au sud et de l'est à l'ouest sans interruption,
même lors des déplacements. Lors d'un point de presse animé au siège de la
wilaya, dernière étape de son périple à travers le territoire national, le
ministre de la Communication a fait état du programme de travail de son
département, lié à ce qu'il a appelé «la charte de la solidarité» pour
l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des journalistes et leur
formation continue. 2.900 cartes de journalistes professionnels ont été délivrées
à ce jour, a encore indiqué le membre du gouvernement, appelant les éditeurs et
patrons de presse à «faire bon usage des recettes publicitaires», en donnant
plus d'importance à la «fonction sociale de cette manne, qui doit se répercuter
sur les salaires des journalistes», a-t-il expliqué. «L'Etat a pour obligation
de protéger les droits moraux et matériels des professionnels des médias, et
des mesures seront prises dans ce sens», a-t-il encore indiqué. Au sujet enfin
d'une question du «Quotidien d'Oran» sur la convocation, par le président
Bouteflika, d'un conseil restreint consacré à la situation qui prévaut à
Ghardaïa, et le rôle de son département pour contrer l'influence des médias
étrangers, pas forcément bien intentionnés, dans la couverture des événements
dans cette wilaya, Hamid Grine s'est contenté de répondre que «la discipline
gouvernementale» ne lui permettait pas de commenter ce point brûlant de
l'actualité nationale, ajoutant que les autorités publiques communiqueront, en
temps opportun, sur l'évolution de la situation dans cette région du pays.