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Superviser les
chantiers, tout en maintenant la pression sur les entreprises de réalisation
respectives, en cette dernière décade de Ramadhan, synonyme de lassitude. C'était
le sens général de la tournée effectuée, hier mardi, par le chef de l'exécutif
local.
Cependant, le relâchement qui se traduit par une baisse de régime, en ces jours de chaleur suffocante, était palpable dans tous les points inspectés, quoiqu'à des degrés différents. C'est une « réaction » quasi-naturelle à laquelle on n'a pas une grande marge de manœuvre, même quand on détient toute l'autorité de l'Etat, à l'échelon de sa collectivité. A défaut, donc, de pouvoir faire remonter la machine à la vitesse « normale », en cette période de jeûne accentuée par la canicule, le wali s'efforçait à faire en sorte que les chantiers ne marchent pas au ralenti, encore moins à ce qu'ils ne se mettent pas en mode « pause ». Fait normal, du reste. Ce qui l'est un peu moins, en revanche, c'est que d'autres chantiers visités, exécutés par des Chinois et des Turcs, affichent, eux aussi, des signes d'épuisement, durant le mois sacré. Un effet d'entraînement ou de contagion, semble-t-il, sachant que les utilisateurs de ces ouvrages en chantier, leurs maîtres d'ouvrage et leurs bureaux de suivi et de contrôle technique sont Algériens. Cela s'est vérifié au chantier de la 2ème tranche de 137 logements, localisés à Haï Fellaoucen (El-Barki), du projet des 900 logements publics locatifs (LPL) dit de Cheklaoua - du nom du bidonville démoli- où l'entreprise chinoise semble avoir trouvé un énième prétexte, en l'occurrence une ligne HT, pour ralentir le rythme des travaux. En tout cas, il a été perçu en tel (prétexte) par le wali, le mobile invoqué par les Chinois pour justifier le retard dans les terrassements et la pose des fondations des blocs. « Encore un faux-fuyant ! Décidément, vous ne me donnez pas l'air de quelqu'un qui veut travailler », a-t-il répliqué sur un ton fort désabusé, non sans ordonner de procéder un léger décalage du plan pour permettre un retrait des blocs, par rapport à la ligne HT, donnant un ultimatum de cinq jours, aux Chinois. Ces derniers, on s'en souvient, avaient argué, il y a quelques semaines, d'autres contraintes, dont, notamment la remontée en surface des eaux d'une nappe phréatique, pour motiver le retard enregistré. Suite à quoi, une assistance technique et matérielle leur avait été accordée par les autorités locales, par le biais du maître d'ouvrage l'OPGI. Or, depuis la vidange des eaux souterraines et leur drainage, le chantier n'a que très peu avancé. On ne peut, heureusement, « glisser » cette relation de cause à effet de Ramadhan, sur le chantier de la trémie du 4ème boulevard périphérique, à l'intersection avec le bd Millénium, à hauteur de la bretelle accédant au Complexe sportif de Belgaïd. Là, en effet, la cadence n'a point baissé et tout laisse à penser que l'engagement sera respecté, à savoir ; la livraison par ENGEOA de l'ouvrage d'art vers le 30 septembre. Néanmoins, il faut traiter avec célérité l'opération relative à l'aménagement du site alentours pour espérer la mise en service de la trémie, simultanément, avec son achèvement. La directrice de la DTP dit savoir ce qu'elle fait, pour couper court à toute spéculation. A quelques encablures de là, au Suf 04 de Belgaïd, en visitant les sites les plus avancés (notamment les deux îlots 13 et 14) du projet de 5.100 unités LPL réalisé par l'entreprise turque ARSLAN, le wali a eu, après une discussion et une virée à travers les différents lots, l'engagement de celle-ci pour livrer 700 logements, le 15 septembre prochain. Ce quota, les pouvoirs publics locaux en ont fort besoin pour renforcer davantage le paquet de logements qu'ils comptent distribuer à la rentrée sociale, et ce, dans un contexte marqué par le risque imminent, lié à la vulnérabilité du vieux bâti, d'une part, et la pression montante du dossier, autant pesant que délicat, des pré-affectations d'autre part. Le wali a besoin de « gratter » par-ci par-là des logements près d'être achevés (y compris la viabilisation, bien sûr), pour livrer un bon paquet, tout en bloc. Pour cela, il aura à revenir à la charge pour imposer une échéance ferme aux entrepreneurs chargés des sites les mieux avancés, sur lesquels il avait, on s'en rappelle, mis en place des cellules de suivi, collées aux chantiers H24 et 7j/7. C'est le cas du projet de 2.000 logements LPL au SUF 04, Belgaïd, commune de Bir El-Djir, confié à l'entreprise chinoise ZIEC, celui des 2.000 logements LPL à Oued Tlélat, celui des 3.100 logements LPL à Oued Tlélat et celui de 2.000 unités de même type, implanté dans le même POS SAU1 (Plan d'occupation du sol, secteur à urbaniser n°1). Le jardin citadin, tranche confiée à la DUC, sur la frange maritime, la pénétrante du port ainsi que d'autres chantiers de réalisation ou de réhabilitation d'établissements scolaires étaient, également, au menu de la sortie du wali, d'hier. |
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