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La décision de limitation des bandelettes d'autosurveillance glycémique à
une seule boîte par trimestre pour les diabétiques ne touchera pas toutes les
catégories des patients, a indiqué lundi à l'APS un responsable du ministère du
Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. «La décision portant sur la
limite de l'usage des bandelettes d'autosurveillance glycémique n'inclura pas
les diabétiques insulinodépendants (type 1), les diabétiques (type 2) traités
par voie orale et injection d'insuline en même temps, ainsi que les diabétiques
traités par voie orale exclusivement et ayant des difficultés à équilibrer leur
glycémie», a expliqué le directeur général de la sécurité sociale au ministère,
Djaoued Bourkaib. Il rassure que cette décision «sera applicable après le mois
de ramadan» et concernera «uniquement les diabétiques (type 2) stabilisés et
traités par voie orale exclusivement».
Il a fait remarquer, en outre, que des abus de consommation de ce produit, disponible en tiers-payant, ont été enregistrés, ajoutant que ces bandelettes sont à la charge de la sécurité sociale, à raison de 100%. M. Bourkaib a précisé que cette décision vise à «rationaliser l'usage de ce produit et limiter les abus» et «ne porte pas atteinte à la qualité des soins, ni à l'accès aux médicaments ou aux produits de santé». Il a estimé, à ce propos, qu'une boîte de bandelettes (50 unités) d'autosurveillance de la glycémie par trimestre «est suffisante» pour les diabétiques (type 2) stabilisés et traités par voie orale exclusivement pour contrôler d'une manière raisonnable leur glycémie, précisant que cette catégorie nécessite seulement «quelques contrôles par semaine». Toutefois, il a indiqué que les diabétiques concernés par cette décision qui «revendiquent plus d'une (1) boîte par trimestre au regard de leur état de santé, subiront un petit contrôle médical pour prétendre à ce droit», a-t-il ajouté. La consommation nationale en ces bandelettes «est énorme», et le marché algérien consomme «plus de 13 millions de boites». De son côté, la Fédération nationale des associations de diabétiques a exprimé son rejet de la décision de limitation des bandelettes à une seule boîte par trimestre pour les diabétiques de type 2 stabilisés et traités par voie orale exclusivement. Dans une déclaration à l'APS, M. Boucetta a estimé «inacceptable» la décision de la caisse nationale de sécurité sociale (CNAS) devant entrer en vigueur après le mois de ramadhan, au regard du nombre de contrôles de la glycémie effectués par jour (4 à 5 fois). Selon M. Boucetta, une seule boîte de bandelettes par trimestre (2 contrôles par jours) est «insuffisant» pour les diabétiques de type 2 en raison des risques de complications auxquels les patients sont sujets même si le taux de glycémie dans le sang est relativement stable. Il déplore une décision «unilatérale» adoptée par la CNAS sans consulter les partenaires (médecins spécialistes, associations de diabétiques, pharmacies), estimant que la limitation des bandelettes devait être décidée par le médecin traitant et non par l'administration de la CNAS qui a annulé la même décision en 2011. 500.000 diabétiques (types 1 et 2 confondus) sont traités par voie orale et injection d'insuline en même temps, a-t-il fait savoir s'interrogeant sur les motivations de la CNAS qui a axé sa décision sur les diabétiques de type 2 stabilisés et traités par voie orale exclusivement. |
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