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C'est avec une
grande tristesse que la ville de Ghazaouet a appris en ce mois de Ramadan le
décès du doyen des enseignants, Djamel Charif, à l'âge de 68 ans dans sa maison
familiale suite à une maladie qui a fini par avoir raison de sa vie.
Après 40 ans d'activité dans l'enseignement du français dans la ville de Ghazaouet, ce dévoué à l'éducation et à l'instruction était tout le temps au contact des enfants, en mettant toute son expérience au service de leur bonne éducation, même pendant les vacances de l'été, puisque il animait parallèlement les colonies de vacances jusqu' en 2007, l'année où le défunt termine sa carrière et prit sa retraite. Pour tous les habitants de Ghazaouet en général et la famille de l'éducation en particulier, c'est en fait une grande figure de l'éducation qui s'en va. De nombreux témoignages sur le défunt n'ont pas manqué de souligner ses qualités humaines mettant en avant l'estime et le respect de tous ceux qui l'ont connu, et des manifestations de tristesse et de sympathie se sont multipliées après l'annonce du décès de celui qui intégra l'éducation en septembre 1965. A commencer par Omar El Bachir, professeurde français, aujourd'hui retraité : « C'est très triste d'apprendre le décès de mon cher collègue, Djamel Charif, que Dieu l'accueille dans Son Vaste Paradis. Il était très apprécié et respecté par des générations d'enfants et de parents d'élèves pour sa modestie et son sérieux. C'était l'exemple même de l'instituteur modèle et infatigable ». L'émotion était aussi de mise chez l'un des anciens élèves du défunt, en l'occurrence Kheir-Eddine Haddou, aujourd'hui lui-même enseignant à Ghazaouet, qui reste très touché par cette disparition: « Il était gentil, généreux et plein d'humanisme, quelqu'un qui aimait tout le monde. Il avait une très grande patience d'écouter les gens, et surtout capable de faire comprendre et aimer des choses qui lui paraissaient simples mais qui voulait surtout les faire comprendre aux autres. Il avait une démarche pédagogique très facile et très attirante. Il préférait nous appeler fiston, car pour lui on était comme ses enfants. D'ailleurs, à chaque fois, il nous ramenait des confiseries et tenait beaucoup à ce que nous étudions. Bref, il était sage et modeste ! ». Et d'ajouter : « Sa culture, son intelligence et son bonté resteront pour moi un modèle, dont je vais fièrement m'inspirer pour enseigner mes élèves. Je ferai tout mon possible pour suivre les valeurs civiques et la démarche du défunt. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons ». Mercredi dernier, élèves, enseignants et tous ceux qui l'ont côtoyé durant sa longue carrière, sont venus nombreux pour l'accompagner à sa dernière demeure. Ils garderont tous de lui le souvenir d'un homme enthousiaste, plein d'humanisme et qui se plie en quatre devant autrui. Repose en paix Si Charif, Ghazaouet pleure ton départ pour l'éternité et ne t'oublie jamais ! |
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