Le développement
de l'aquaculture en Algérie requiert une grande importance car elle répond aux
besoins alimentaires sans cesse croissants de la population, outre le fait
qu'elle constitue un facteur de croissance économique et de progrès. À
Aïn-Temouchent, le développement de l'aquaculture passe par la technique des
cages flottantes en mer ouverte. Dix espaces aquatiques (dont certains sont au
stade d'étude avancé), ont été retenus dans les localités de Sbiâat (M'Saïd),
Madagh (El-Amria) et Zouânif (Oulhaça) pour recevoir les premières cages
flottantes, avec pour objectif l'intensification de la production des poissons
d'eau douce destinées à la consommation alimentaire, a indiqué, ce lundi matin,
Sahnoun Boukabrine, directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la
wilaya d'Aïn-Temouchent, joint par téléphone. Il s'agit en effet de deux (02)
projets de conchyliculture et huit (08) autres pour la pisciculture marine en
cages flottantes, auxquels il faudrait ajouter ceux de la ferme aquacole
«Aquasol» de S'biât (M'Saïd). Cette dernière a déjà mis en engraissement les
alevins de 06 cages flottantes d'élevage, installées non loin de Cap figalo
(Bouzedjar). Ces projets, financés sur le programme de développement
quinquennal 2014-2019, visent essentiellement la promotion des filières de la
pêche, de l'aquaculture, orientées vers l'intégration, la durabilité, et à
favoriser la création de nouveaux emplois.
En deux mots, la
pisciculture en cage est une méthode permettant d'élever du poisson en
conteneurs fermés de tous côtés par des claires-voies qui emprisonnent le
poisson mais permettent le passage de l'eau pour éliminer les déchets du
métabolisme. Une exploitation d'un plan d'eau en mer ouverte pour une
pisciculture d'alevins (fingerlings) à engraisser dans des cages flottantes
pour atteindre leurs tailles marchandes ou supérieures à la minimale. Cette
période variera entre 14 et 18 mois selon l'espèce. L'élevage en cage est plus
intensif et des rendements élevés peuvent être au rendez-vous. L'alimentation
est plus riche et soignée, mais économique car très concentrée sur une
population ciblée. Ce programme porte notamment sur la réalisation, à travers
le territoire national, de plus de 600 projets d'aquaculture d'eau douce et en
mer ouverte, parmi lesquels 75 projets sont inscrits au titre de l'exercice
2015. Enfin, on aura appris aussi qu'une équipe d'experts en aquaculture (ou
halieuculture) est attendue cette semaine à Aïn-Temouchent.