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Plus que dans
toute autre commune de la wilaya, le développement à Zighoud-Youcef et à
Béni-Hamidène se heurte à des obstacles quasiment infranchissables à cause de
la nature du terrain accidenté et glissant et, surtout, d'un manque criard
d'assiettes foncières. Ce n'est pas un problème nouveau tant les responsables
qui se sont succédés à la tête de la wilaya ont tenté, par le passé, de lui
trouver une solution palliative mais sans succès. Le wali de Constantine, M.
Hocine Ouadah, qui s'est rendu jeudi en visite d'inspection et de travail dans
ces deux communes a pu constater sur place le retard considérable pris par les
projets de développement inscrits depuis longtemps mais qui n'ont pas encore
été lancés à cause de ce handicap. La population s'impatiente et réagit en
voyant les autres communes avancer et la leur stagner. C'est ainsi que le chef
de l'exécutif qui visitait le service de l'état civil, situé au centre de la
ville de Zighoud-Youcef, s'est vu interpeller sèchement par des citoyens
réclamant «du travail, du logement, des structures de loisirs pour la jeunesse
qui est en train de se perdre», ont-ils clamé à son passage.
Distante d'une trentaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya et se trouvant pourtant sur l'important axe routier constitué par la nationale 3 reliant les villes portuaires de Skikda et Annaba, Zighoud-Youcef est restée pourtant en rade du développement. Un stade communal aménagé dans la partie sud et qui vient tout juste d'avoir un revêtement en tartan, une zone d'activité commerciale (ZAC) qui, elle, n'est pas encore aménagée, des projets de logements LSP, LPL et LPA totalisant 1000 unités mais qui viennent juste d'être lancés, un autre pour la réalisation d'un institut supérieur de formation professionnelle spécialisée dont la première pierre a été posée jeudi par le wali et, enfin, pour la première fois dans cette ville, une crèche de deux niveaux pouvant accueillir tout juste une quarantaine d'enfants ouvrira en septembre après son homologation par la DAS, sont tout juste quelques-uns des projets que la commune a pu mettre en exécution pour le compte des deux plans quinquennaux, celui de 2009/2014 et le dernier en cours, projets que le wali a inspecté, non sans avoir constaté des insuffisances et des incohérences ça et là. Au centre de formation professionnelle prévu sur une surface de 15000 mètres carrés par exemple, le wali a instruit le maître d'œuvre de réduire la surface pour libérer une partie de l'assiette financière qui servira à un autre projet et construire en hauteur. S'étalant aux pieds des monts du Grarem et de Béni-Oualbane, la commune voisine de Béni Hmidène, d'accès difficile, enclavée à cause de ses routes complètement défoncées, est composée de plusieurs hameaux implantés sur les flancs des montagnes. Voyant sa situation, des responsables ont dit qu'elle est certainement la commune la plus pauvre d'Algérie. Pour l'heure, le problème essentiel des habitants est l'approvisionnement en eau potable. A ce sujet, un réservoir de 5000m3 et un réseau de distribution amenant l'eau de Hamma-Bouziane ont été réalisés. Le wali et la délégation composée des directeurs de l'exécutif qui l'accompagnait ont visité un chantier de construction de 50 logements LSP au chef-lieu de commune, un chantier pour la remise en état du chemin de wilaya n°10 sur 7 kilomètres. M. Ouadah a présidé des cérémonies de raccordement au gaz naturel de deux hameaux. Le wali a déclaré que des mesures d'urgence vont être prises dans les jours à venir pour relancer le développement dans les deux communes. Pour cela, il a programmé une réunion qui regroupera, en son cabinet le lundi 6 juillet en cours, les principaux responsables concernés par le développement local pour tenter de lever les obstacles qui entravent les projets dans cette région. |
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