Les donneurs de
sang se font rares durant le mois de Ramadhan. Bien que cela soit le cas chaque
Ramadhan, l'impact se fait ressentir davantage cette année. Plusieurs campagnes
de collecte de sang sont organisées au niveau des places publiques et à
proximité des mosquées dans le but d'attirer le plus grand nombre « d'âmes
charitables ». Dans ce cadre, le Centre de transfusion sanguine relevant de
l'Etablissement hospitalo-universitaire 1er Novembre 1954 d'Oran organise,
depuis le premier jour du mois sacré, des campagnes de collecte de sang juste
après la rupture du jeûne. Selon la cellule de communication de l'EHU, cette
initiative a été prise en collaboration avec des associations telles que El
Warid et Machaïr El Kheir. Le Centre de transfusion sanguine a effectué depuis
le début de cette campagne 06 collectes mobiles, près de la mosquée Abdelhamid
Ibn Badis, celle de Belgaïd, El- Qods de Bir El-Djir, Nour El Houda de Haï El
Yasmine, etc. Une centaine de pochettes sont collectées à chaque sortie. Aussi,
13 collectes fixes au sein du CTS ont été organisées depuis le début du mois
sacré. Cette campagne s'étalera tout au long du mois de ramadan et touchera
plusieurs communes de la wilaya d'Oran. «Certains pensent que le don du sang
peut nuire à leur santé en période de jeûne, chose qui est fausse», dira un
biologiste du Centre de transfusion sanguine de l'hôpital d'Oran. Face à cette
situation difficile, des campagnes de collecte sont organisées un peu partout,
durant la nuit, pour encourager les citoyens à donner de leur sang en cette
période de carême. Toutefois, beaucoup reste à faire dans une wilaya qui,
malgré une population importante et des moyens conséquents, accuse toujours un
déficit. Malgré les campagnes de sensibilisation, rares sont ceux qui font don
d'un peu de leur sang. La majorité de donneurs le font parce qu'ils ont un
membre de la famille ou un ami qui a besoin d'une poche de sang. Les donneurs
réguliers ne représentent qu'un faible pourcentage du nombre global des
donneurs recensés par le CTS.