Une affluence, plus au moins considérable, a prévalu sur les plages de la
daïra d'Aïn El Turck en ce début du deuxième week-end caniculaire du mois sacré
et ce, contrairement au premier, au cours duquel un timide rush a été
enregistré. Nombre de jeunes et moins jeunes, des deux sexes, n'ayant pas pu
résister au chant des sirènes, n'ont pas hésité à faire trempette, en créant
ainsi une ambiance, un tant soit peu, particulière sur les plages en ce mois de
ramadhan. En effet, désertées depuis l'entame de ce mois de carême, les plages
de cette région côtière ont été prises d'assaut, en ce début de week-end, par
des dizaines de familles en quête d'un peu de fraîcheur, qui ont fui les fortes
chaleurs prévalant dans leurs foyers. La hausse subite de la température, qui a
flirté avec les 32 degrés Celsius, qui aura tendance à persister encore dans
les jours à venir, selon les prévisions météorologiques, a poussé nombre de ces
familles, venues des différentes zones de la wilaya d'Oran, à affluer vers les
plages de cette daïra.
Du coup, des bouchons monstres se sont formés sur la RN 2 et ce, au point
où un certain nombre d'automobilistes s'y sont retrouvés piégés, à leur retour
vers Oran, au moment de la rupture du jeûne. Toujours est-il que la hausse de
la température a réanimé les plages, qui ont été désertées spontanément dès
l'entame de ce mois de carême. « Avec cette canicule, les enfants étaient
étouffés à la maison. Nous avons alors décidé d'un commun accord d'une sortie
d'oxygénation au bord de la mer, qui nous permettra également, à nous autres
parents, de faire ainsi d'une pierre deux coups et ce, en tuant le temps par
cette longue journée caniculaire de jeûne » a commenté en substance, avec
humeur, un quinquagénaire, qui s'est installé avec sa famille au bord de la mer
dans la localité de Bouiseville. Selon nos interlocuteurs, le point noir de ces
sorties en plein air, réside cependant dans l'insalubrité relevée sur les
plages, caractérisée notamment par les actes d'incivisme, qui s'identifient à
travers le dépôt de déblais provenant des aménagements d'habitations et d'un
éventail de détritus. Ce malheureux constat, qui ne semble désormais plus
émouvoir quiconque, est relevé sur les plages du chef-lieu de ladite daïra. «
Le contraire nous aurait étonné. Nous nettoyons nous-mêmes nos lieux de
baignade et c'est bien pour nous et pour nos enfants. Cela nous évitera ainsi
d'écouter le même sempiternel refrain du verbe nettoyer, conjugué au futur
simple à la première personne du pluriel, chanté au futur simple, par les
responsables concernés, en réponse à nos dénonciations» ont ironisé à ce propos
des riverains de Bouiseville, abordés par le Quotidien d'Oran. Notons
toutefois, que ce n'est pas le cas pour les plages du site des Andalouses et
des lieudits l'Etoile, la Grande et Bomo Plage, beaucoup plus prisées par les
estivants, qui ne sont, fort heureusement, pas logées à la même enseigne que celles
de la commune d'Aïn El Turck. Hormis ce couac, les familles, notamment les
enfants, ont pris beaucoup de plaisir au bord de la mer en ce week-end,
synonyme de l'entame de la deuxième semaine du mois de ramadhan.