Les nouvelles cités de logements sociaux attribués il y a juste quelques
années à Haï Yasmine et à Haï Es Sabah à des familles sinistrées dans le cadre
du programme de résorption de l'habitat précaire (RHP) tombent en ruine.
Devantures d'immeubles fissurées, travaux de maçonnerie bâclés, insalubrité et
détérioration des parties communes (escaliers, paliers, cages), ascenseurs en
panne prolongées, infiltrations d'eau, installations électriques défaillantes,
matériaux de qualité médiocre...la liste des contrariétés rencontrées par les
locataires de ces logements de la honte est longue. Dans la zone orientale de
la ville (Haï Yassmine, Haï Es Sabah, USTO), une bonne partie des cités
relevant du patrimoine immobilier de l'office de promotion et de gestion
immobilière de la wilaya d'Oran commencent à s'effriter faute d'entretien,
causant de nombreux désagréments à leurs occupants.
Et pourtant, une bonne partie de ces cités ont été construites dans les
années 2000. Et même à Haï Yasmine où les logements sociaux ont été attribués à
partir de 2008, les parties communes des immeubles que nous avons visités sont
dans un état déplorable. Certes, l'entretien de ces cités de logements sociaux
relève des services techniques de l'OPGI, mais les habitants de ces cités
dortoirs ne sont pas pour autant exempts de tout reproche. L'incivisme et les
incivilités des occupants de ces lieux ont donné le coup de grâce à ces cités
en ruine. Outre l'insalubrité galopante, plusieurs occupants de ces cités ont
procédé à des aménagements sauvages de leurs appartements sans respect des
normes requises en matière d'urbanisme et d'architecture. Certains locataires
n'auraient même pas épargné les murs de soutènement et autres piliers qui
soutiennent les structures des immeubles ce qui constitue une menace en cas de
séisme. D'autres locataires résidant au rez-de-chaussée ont transformé leurs
portes-fenêtres en accès individuels.