Les souscripteurs aux logements d'El Ménia se disent non satisfaits des
dernières propositions du directeur de l'agence foncière de la wilaya, qu'ils
considèrent comme «illégales et illogiques» et «ayant pour juste objet de
barrer la route à la restitution de ce qu'ils estiment «être leur droit»,
disent-ils.
En effet, et selon le président de «l'association des bénéficiaires du
lotissement d'El Ménia», Med Chérif Messlem, une lettre a été adressée au wali,
dénonçant l'introduction d'une clause dans les actes de propriété, « leur
interdisant de vendre leurs lots jusqu'à régularisation de la situation
juridique ». Et d'indiquer, que lors de la dernière des rencontres que
l'association a eu avec le directeur de l'agence foncière de la wilaya, il leur
a été soumis un PV de réunion à signer comme condition sine qua non pour
l'établissement des actes de propriété. Le PV de réunion comprend trois points,
dira-t-il, à savoir un regroupement des lots des bénéficiaires vers le haut du
site pour faciliter les futurs travaux de viabilisation, des propositions
seront faites à ce propos aux concernés en veillant à ne pas altérer les
surfaces de chacun et enfin, l'ajout d'une clause résolutoire dans
l'établissement des actes de propriété, leur interdisant la vente des lots
jusqu'à apurement de la situation juridique. Ils considèrent qu'il ne s'agit là
que de manœuvres visant à leur mettre les bâtons dans les roues, à l'effet de
les déposséder de leurs terrains et à ne jamais résoudre leur problème, qui
date de plus de 27 ans maintenant, déplorera-t-il. «Aujourd'hui, le directeur
de l'agence foncière tente par tous les moyens de nous briser et nous
décourager, par l'introduction de cette clause nous interdisant de vendre un
bien qui nous appartient et que nous avons payé de notre propre argent», est-il
noté en appui dans la lettre adressée au wali. Aussi et dans ces conditions,
poursuivent-ils dans le même document, « les souscripteurs se trouvent
contraints encore une fois de solliciter votre intervention pour mettre un
terme à ce scénario sans fin et dont l'auteur est le directeur de la dite
agence, «qui se joue de nous»». Et cela, «malgré vos instructions de régler
rapidement ce problème, ainsi que des décisions de justice dont le jugement fut
en notre faveur avec un dédommagement financier et une décision exécutoire de
ce dernier», lit-on encore.