L'Etablissement
public hospitalier de Maghnia est en passe de connaître une mue qui va dans le
sens de l'amélioration de la prise en charge des malades et des conditions de
travail du personnel médical. Du nouveau est annoncé pour cet hôpital de 260
lits. Cet établissement doit faire face ponctuellement, sans moyens matériels
ou humains supplémentaires, à un flux non négligeable de malades que les
grandes affluences touristiques engendrent, notamment durant l'été, à tel point
que le personnel médical y est interdit de congé en cette période. Les
problèmes sur lesquels bute cet établissement semblent se dissiper
progressivement avec la programmation de plusieurs projets de rénovation, de
réalisation, d'aménagement et avec sa dotation par de nouveaux équipements. Si
le lancement du 1er projet programmé, le nouveau service des urgences, semble
s'éterniser, les travaux d'autres, très récents, sont déjà entamés tel le
service d'oncologie. Pas moins de 503 cancéreux sont pris en charge actuellement
par le service d'oncologie lequel « squatte » quelques lits seulement dans le
service de médecine interne et tourne avec une équipe médicale très réduite en
attendant l'achèvement imminent des travaux de rénovation d'une aile pour son
installation et l'affectation d'un personnel conséquent. L'établissement qui
compte 12 services (6 médicaux et 6 techniques) sera également étoffé d'un
autre service de médecine légale. Afin que l'espace soit aéré et optimisé, ce
service ainsi que celui de l'ophtalmologie qui s'est rapidement développé,
seront installés dans deux nouveaux blocs qui sont en réalisation. Par
ailleurs, la DSP n'a pas lésiné sur les moyens financiers pour doter l'hôpital
à coup de milliards de nouveaux équipements qui viennent ainsi renforcer ceux
déjà existants tels 5 générateurs pour l'hémodialyse, ceux d'imagerie médicale,
notamment. A leur niveau, les responsables ont lancé sur le budget de
l'établissement, en plus de plusieurs opérations d'embellissement du cadre
extérieur, des travaux d'aménagement pour l'amélioration du confort au niveau
des services de gynécologie et obstétrique et celui de la pédiatrie.
Même si cet apport
en équipements s'est avéré consistant et contribuera grandement à
l'amélioration de la prise en charge du malade, l'hôpital bute sur plusieurs
insuffisances, notamment humaines, au niveau du service de gynécologie et
obstétrique le plus important après celui du chef-lieu de wilaya mais qui
compte une seule gynécologue permanente. Pour combler ce déficit qui s'est
éternisé et faire face, ne serait-ce que durant 5 jours par semaine, aux
éventuels cas urgents, les responsables de l'établissement ont eu la bonne
initiative de signer des conventions avec 4 gynécologues, praticiens privés. A
noter que des conventions n'ont pu être signées avec les gynécologues
praticiennes femmes à cause de leur incapacité, déclarée, d'opérer des actes
chirurgicaux. Selon le directeur de l'hôpital, parmi les principales raisons à
ce déficit en gynécologues et également en radiologues, l'indisponibilité des
logements de fonction. L'hôpital dispose depuis 1984 de seulement 12 logements
de fonction pour 55 médecins, une entrave qui est à l'origine de la désertion
de ce genre de spécialistes. Des promesses d'un quota de logements ont été toutefois
faites par l'APW et seront d'un bon apport pour l'accueil des nouveaux
spécialistes. Selon le directeur, sur les 12 spécialistes dont 2 gynécologues
et 2 radiologues, mutés récemment à l'hôpital, 5 seulement ont intégré leurs
postes malgré 2 logements disponibles qui leur ont été proposés. Ceci dénote de
l'existence d'autres motifs à cette fuite des gynécologues et des radiologues,
que les services du ministère doivent élucider. Malgré cela, des efforts
considérables sont consentis à tous les niveaux, notamment au service de la
gynécologie et obstétrique, par le personnel médical et paramédical afin de
minimiser au maximum les évacuations vers les services du CHU de Tlemcen.