A l'occasion du mois de Ramadhan, la société de l'eau et de
l'assainissement d'Oran SEOR instaure plus de facilitations au profit des
abonnés ayant des difficultés de paiement des factures. Le nouveau dispositif
instauré porte sur un allègement des procédures de paiement de sorte qu'il leur
offre un échéancier de paiement partiel, avantageux, avec une diminution sur
les frais des dossiers de recouvrement, indique-t-on, dans un communiqué de
presse. Les abonnés peuvent donc bénéficier de ces avantages en se rapprochant
des agences de la société, réparties à travers la wilaya pour régulariser leur
situation et s'acquitter de leurs dus. Ces mesures de facilitation prévoient,
également, une simplification des poursuites judiciaires.
En effet, le département commercial de la société de l'eau et de
l'assainissement d'Oran (SEOR) peine à récupérer les créances détenues auprès
des mauvais payeurs. Seuls 54% des abonnés de cette société, sont à jour, alors
que le reste (46%) ne s'acquitte de leurs factures qu'après une année de leur
réception. Le délai moyen pour le recouvrement des impayés est, actuellement,
de 362 jours, selon une étude faite par les équipes de la SEOR. Les créances
détenues auprès des mauvais payeurs avoisinent les 300 milliards de centimes.
Il s'agit de créances détenues par les ménages (50%), les collectivités locales
(12%) et les grands consommateurs. Après l'épuisement de tous les recours à
l'amiable pour récupérer ses créances, la société lance, régulièrement, des
opérations pour couper l'eau aux mauvais abonnés. La justice reste, souvent,
l'ultime recours à la société pour le recouvrement de ces créances qui progressent,
d'année en année. Durant l'exercice 2014, la société a engagé 1.917 poursuites
judiciaires contre les abonnés pour défaut de payement et branchements
illicites. Cette dernière a eu gain de cause dans toutes ces affaires. Les
frais de justice sont pris en charge par les mauvais payeurs. Pour ce 1er
trimestre 2015, la SEOR a déjà transmis 140 dossiers à la justice. «La société
obtient toujours gain de cause dans ce genre de dossiers, mais la procédure
judiciaire est très longue et coûteuse», regrette le directeur commercial de la
SEOR. Autre souci pour la SEOR est la progression du phénomène des branchements
illicites ou piquages du réseau d'alimentation en eau potable. Cette pratique
qui concernait, dans un temps récent, uniquement les bidonvilles et les
localités périphériques semblent s'étendre aux quartiers résidentiels de la
ville. Les services techniques de la société de l'eau et de l'assainissement
d'Oran (SEOR) découvrent, régulièrement, des raccordements illicites au réseau
d'alimentation en eau potable dans les quartiers de la ville. Dans le cadre de
l'amélioration de ses prestations, la SEOR a prévu le lancement d'une opération
pilote de télé-relève, dans le domaine de la gestion, pour faciliter la
facturation et le paiement de redevances en matière de consommation d'eau par
les abonnés. Cette opération, va permettre une meilleure performance dans la
gestion, pour le service commercial et surtout pour les 23 agences, et ce pour
faciliter le paiement des redevances.