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«Soukot Hasn Wahran» sur les planches du TRC

par A.Mallem

Dans une conférence de presse qu'ils ont tenue hier au théâtre régional de Constantine, devant des représentants de la presse, les animateurs du théâtre régional de Saïda n'ont pas manqué de dénoncer les carences médiatiques et le silence sur l'activité théâtrale qui se développe au niveau national et sur la culture d'une façon générale. «Actuellement, le théâtre en Algérie mène le combat en solo», commencera le conférencier M. Djamel Garmi, metteur en scène de la pièce que le TRS présentera à partir de vendredi 26 juin sur les planches du TRC de Constantine.

«Il y a des énergies, des potentialités, une volonté et le soutien de l'Etat qui ne fait pas défaut, malheureusement il n'y a pas d'encouragement et de soutien des autres secteurs», a poursuivi le conférencier. «Nous nous fatiguons pour monter des spectacles tout en veillant à donner une valeur culturelle et esthétique assez honorable, mais lorsque nous débarquons dans une ville pour le montrer au public nous jouons souvent devant une poignée de spectateurs. Ceci parce que le côté propagande n'a pas suivi», a-t-il ajouté. Un homme de théâtre qui était présent à la conférence s'indignera également en disant que «dans des pays qui ont une haute idée de la culture, des spots annonçant les activités culturelles sont diffusées gratuitement à la télévision.

Mais chez nous, on nous exige 10 à 30 millions pour un spot qui passe en un clin d'œil». «La culture est devenue aujourd'hui la cinquième roue du carrosse et tous les projecteurs sont braqués sur le football, Internet et sur les problèmes de la nourriture organique au dépens de la nourriture de l'esprit», a souligné ensuite M. Garmi. Ce dernier, réalisateur de la pièce qui porte le titre de «Soukot Hasn Wahran» (La chute du bastion d'Oran») et qui va être présentée sur les planches du TRC durant les journées des 26, 27 et 28 juin 2015 dans le cadre du programme de «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» a donné un petit résumé de cette œuvre en expliquant que l'histoire qu'elle raconte se passe au 16ème siècle, plus exactement en 1599, dans les environs d'Oran occupée à la fois par les Turcs et par les Espagnols.

A cette époque, Sidi M'hamed Benouada, le saint homme qui dirigeait la zaouïa de la région et entretenait de bonnes relations avec les Turcs, avait conclu un pacte avec eux pour se lancer à l'assaut du bastion espagnol d'Oran et libérer la ville. Leur combat a été couronné de succès. «C'est un drame historique qui a été écrit par le jeune écrivain de théâtre relizanais, Abed Boukhobza, dont le texte avait été sélectionné par la commission nationale de lecture de l'évènement Constantine capitale de la culture arabe et dont la réalisation a été confiée au théâtre régional de Saïda». La scénographie est de Sehoul Chikh et la musique originale a été créée et composée par Zami Mustapha. L'interprétation est exécutée par des jeunes comédiens débutants.