Le ministre du Commerce, M. Amara Benyounès, a démenti hier à partir de Constantine les rumeurs faisant état d'une augmentation du prix du pain.

Il affirmera à ce propos que le Premier ministre l'a bien dit à la veille de ce ramadan à partir de la wilaya d'Oran: les prix subventionnés ne seront pas touchés. « Et je le confirme encore aujourd'hui à partir de Constantine qu'il n'y a aucune augmentation de prix des produits subventionnés par l'Etat, plus spécialement pour ce qui concerne le prix du pain», a affirmé le ministre, ajoutant que «c'est un vrai mensonge propagé par quelques journaux et dont je préfère m'abstenir de tout commentaire !».           Ce disant, notons que le ministre qui s'est rendu hier à Constantine a laissé tout le monde sur sa faim (médiatique s'entend) en improvisant un point de presse de près de 5 minutes pour répondre aux questions des journalistes et des commerçants présents à la maison du syndicat Abdelhak Benhamouda, improvisé point de vente du producteur au consommateur durant le ramadan.

Pourtant, les gens de la presse l'attendaient de pied ferme pour lui poser des questions sur le dossier des concessionnaires, celui de l'importation de la viande fraîche et la viande congelée, sur le prix du pain, etc. Mais ils ont eu la réponse seulement sur cette dernière et sur les marchés de proximité qu'il a visités. Aussi, M. Amara Benyounès n'a fait que répéter ce qu'il déjà dit dans les déclarations qu'il a faites au cours de sa dernière visite à Oran. « Ce que nous avons remarqué depuis le début de ce ramadan, répétera-t-il, est que les prix sont restés stables puis ils ont commencé à chuter à partir du deuxième jour. C'est un phénomène que nous remarquons pour la première fois à l'occasion du mois sacré. Selon nos analyses cette tendance à la baisse va se poursuivre la semaine prochaine. C'est encourageant ! Pour moi je comprends cela comme un abandon des Algériens du réflexe de stockage. Je dirai aussi que l'Algérien ne gaspille plus et qu'il a répondu positivement à l'appel du ministère du Commerce de consommer algérien », dira le ministre sur un air de satisfaction. Il ajoutera également le fait qu'il y a aussi une abondance de produits à cette époque de l'année et souhaite que cette tendance puisse se poursuivre pendant le ramadan et au-delà. A une autre question sur le contrôle des prix, M. Benyounès a expliqué qu'il y a deux catégories de prix, ceux qui sont subventionnés par l'Etat et qui sont du ressort du ministère du Commerce en matière de contrôle, et tous les autres prix sans aucune exception qui relèvent de la loi du marché. Le ministre s'est énervé enfin en entendant un journaliste lui faire remarquer, à propos des marchés de proximité, qu'une vingtaine de ces structures dont la construction est achevée sont restés fermés à Constantine. Il dira qu'il ne fallait pas « noircir » les choses à partir de quelques problèmes qui subsistent encore dans l'application de ce dispositif. « Essayez de parler un peu des choses positives comme le fait que l'Algérie est le seul pays au monde qui construit des marchés et les donne gratuitement au commerçants », a-t-il fait remarquer.

Pour compléter, signalons que la première étape de la visite de M. Amara Benyounès l'a conduit à Ali-Mendjeli où il a procédé à la pose de la première pierre pour la réalisation de l'Inspection territoriale du commerce, un édifice qui comprendra plusieurs bureaux et qui sera réalisé dans un délai de 15 mois avec en autorisation de programme de 45 millions de dinars. Il visitera ensuite différentes infrastructures du secteur, à savoir le marché de proximité de la cité Zouaghi Slimane et celui de la Cité Boussouf où il a conversé avec les commerçants sur les conditions de travail, sur les prix, etc. Il fera également une visite au marché de proximité « spécial ramadan » installé à la maison des syndicats de la rue Chitour, en plein centre-ville de Constantine, afin d'assurer l'approvisionnement en produits de large consommation durant le mois de ramadan. Il terminera par une visite au laboratoire du centre algérien du contrôle de la qualité et de l'emballage situé sur le plateau du Mansourah.