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Vieillir dans la
dignité, ne pas regarder nos familles s'éloigner de nous parce qu'on n'est plus
capable de les prendre en charge, sans pouvoir rien faire», tel est le cri de
détresse lancé, hier, devant le siège de la DAS, par les ex-employés de
l'Entreprise publique pour l'insertion des handicapés (EPIH, ex-ENABROS).
«Nous sommes venus ici pour prendre, à l'instar de tous les nécessiteux de la ville, le couffin de Ramadhan, une aide qui nous a été accordée par le ministère de la Solidarité», nous a déclaré M. Djamel Loucif, un ex-membre du syndicat de cette unité et porte-parole des anciens travailleurs de l'EPIH. Et de renchérir «malheureusement, c'est dimanche, ce n'est pas le jour de réception, j'ai beau expliquer à l'agent de sécurité que c'est un cas exceptionnel, mais il fait la sourde oreille». Pour rappel, l'économie passant par une conjoncture de stress, a conduit cette unité de Bab El-Kantara, entre autres 36 au niveau national, à fermer depuis le 1er octobre 2009, laissant 89 ouvriers atteints de cécité sur le carreau. M. Loucif ajoute «à cette époque, les plus chanceux sont ceux qui ont atteint l'âge de plus de 50 ans et possédant une ancienneté de 20 ans, qui ont pu donc bénéficier d'une pension de retraite qui ne dépasse pas aujourd'hui la somme dérisoire de 15.000 DA, les autres, les plus jeunes, ont reçu une indemnisation de chômage, d'une valeur de 36 millions de centimes, étalée sur 36 mois, à raison d'un million par mois». La vie de la plupart d'entre eux a basculé soudainement dans un cauchemar «devenus chômeurs du jour au lendemain, beaucoup d'entre nous ont été contraints de mendier, beaucoup de familles se sont disloquées suite à la fermeture de cette unité, certains de nos camarades ont été contraints de divorcer, ils ont même perdu la garde de leurs enfants», déplore un ex-ouvrier de l'EPIH. «Nos collègues des autres wilayas, Oum El-Bouaghi, Souk Ahras, Annaba, Tébessa et Batna ont été déjà approchés par leurs directions de la Solidarité respectives, pour bénéficier du couffin de Ramadhan. Après plusieurs correspondances, j'ai obtenu, il y a une semaine, l'aval du secrétaire général du ministère de la Solidarité qui m'a affirmé qu'une correspondance sera envoyée au directeur de la DAS de Constantine, pour le savoir on doit rencontrer le directeur, la situation est vraiment critique pour certains, c'est le quatrième jour de jeûne quand même». L'attente n'a pas été infructueuse, les représentants des 89 ouvriers ont été reçus par une responsable. En sortant, M. Loucif nous a informé que «le ministère a bel et bien envoyé une correspondance à notre sujet, on a été reçus par une responsable du service de la solidarité et de la famille, on a par la suite vérifié la liste, et on est sortis avec la promesse de recevoir notre couffin dans dix jours». |
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