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A deux pas du grand centre commercial de la Qissariya, du Medress et de la place du Premier novembre, qui renferme la grande mosquée et le musée d'art et d'histoire au centre-ville de Tlemcen, le marché couvert, connu comme étant le moins cher de la région de Tlemcen, offre au consommateur des fruits et légumes et autres produits à petits prix. On peut même dire que la palme des marchés les moins chers dans le grand Tlemcen (Mansourah, Chetouane et Tlemcen) revient à celui de ce marché couvert érigé en 1894. C'est le marché le plus coloré de la capitale des Zianides. Au début de ce mois de Ramadan, les légumes et fruits restent très abordables sur les étals de ce marché. Certains prix ont stagné alors que d'autres ont carrément baissé. La pomme de terre, la tomate et l'oignon sont cédés à 40 dinars. Le prix du concombre et l'aubergine n'a pas bougé des 60 dinars. La laitue a gardé son prix depuis plusieurs jours, soit 70 dinars. Le piment est vendu à 120 dinars et les haricots à 100 dinars. La betterave et la courgette sont vendues à 50 dinars, des pêches à 40 dinars, des abricots à 60 dinars et des bananes à 160 dinars. C'est la ruée. Les marchandises sont entassées sur tous les étals. De nombreux Tlemcéniens sont beaucoup attachés à ce marché et le fréquentent tous les jours pour faire leurs emplettes. «Nous sommes très liés à cette belle infrastructure construite à l'époque coloniale, qui dispose d'un large choix de fruits et légumes et de produits. On s'y rend tous les jours. Ici, les produits sont de très bonne qualité, puis les prix sont vraiment abordables. De ce côté-là, on n'a rien à dire ! Il y a même une bonne ambiance, ça nous permet aussi de profiter de ce marché, qui est à la fois pour nous un espace de liberté, un lieu de rencontres et d'échanges, où chacun prend son temps, touche et apprécie les produits des étals. On y trouve de tout, des produits de terroir de qualité, des fruits et légumes, des épices, de la viande, de la volaille, du poisson et même de l'alimentation générale », nous dira un habitué de ce marché venu faire sa course hier. Et d'ajouter : «Ici, on se sent en sécurité. D'ailleurs, les ménagères qui le fréquentent de plus en plus en ce mois de Ramadan peuvent vous confirmer les bienfaits de ce lieu névralgique de la ville de Tlemcen. Ce qui me plaît dans ce marché vivant, convivial et cosmopolite, c'est surtout son bon emplacement au centre-ville, son aspect architectural qui résiste toujours à la modernité et ses multiples entrées qui facilitent l'accès des consommateurs et marchands». Pour une autre personne septuagénaire, de la rue de Paris, «ce marché est une référence, depuis l'indépendance, pour acheter des aliments sains, frais, naturels à des prix plus avantageux. L'ambiance y est chaleureuse même si on est loin ici de l'agitation traditionnelle d'antan. Ceux qui délient leur langue pour le délocaliser et parlent de plaie au centre-ville se trompent d'époque. Ils ne connaissent pas ce que représente ce lieu pour les Tlemcéniens, c'est un endroit incontournable pour remplir leurs paniers. Il fait partie du cœur historique de Tlemcen. Il est d'ailleurs souvent considéré comme le ventre de la ville». En ce mois de Ramadan, une foule compacte arpente tous les jours les passages réservés entre les divers stands aux consommateurs. Hier dans l'après-midi, une ambiance conviviale et chaleureuse régnait à l'intérieur de ce marché en ce temps estival. Mais, pour s'approvisionner en produits frais, de nombreux marchands se lèvent très tôt pour repartir en direction du marché de gros de fruits et légumes d'Abou-Tachfine. Puis déchargent leurs camions et mettent en place leurs étalages. Il est 9h dans le marché couvert, le moment où la majorité des marchands s'installent. Les clients ne vont pas tarder à arriver. Certains sont déjà sur place, depuis plusieurs heures. Le calme règne encore. Mohammed, 30 ans, les entend, «à 6 heures du matin, faire du bruit avec leurs matériels et voitures». Ce jeune homme habite en plein milieu du marché couvert. «Tous les jours comme ça, c'est quand même difficile à supporter, surtout pour les personnes malades ou âgées, mais on s'y adapte parce qu'on s'est habitué dans ce quartier !» Vers 14 heures, le décor change et le marché s'anime chaleureusement au rythme du Ramadan. Des stands proposent des fruits, des légumes, du poisson, des œufs, du lait, du fromage, des olives de table et dénoyautés, du pain traditionnel, et de nombreux autres produits gastronomiques et alimentaires. De nombreux clients déambulent parmi les étals et sous les lampions simples ou colorés. D'autre part, différents vendeurs, spécialistes de plantes aromatiques et médicinales (plantes, arômes, senteurs, saveurs) et de produits alimentaires locaux (artisanaux et bio?) sont aussi à votre disposition? Des femmes âgées, pour la plupart, de plus de soixante ans, provenant de Béni-Snous, Aïn-Ghoraba, Terny, Mafrouch, Aïn-Fezza, Aïn-Hout, Saf-Saf et Ouzidane, proposent à la vente plusieurs sortes de plantes médicinales, une activité par laquelle elles parviennent à subvenir à leurs besoins, mais aussi à rendre service aux citoyens en quête de remèdes naturels. |
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