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Les prix du poulet s'envolent encore une fois. Le kilo de poulet de chair
est devenu plus cher en passant de 280 à 380 dinars en l'espace de quelques
jours au grand dam des ménages à faible revenu. « C'est devenu une tradition à
chaque mois de Ramadan les prix augmentent », dira une ménagère. Selon certains
détaillants, la multiplication des intermédiaires est à l'origine de l'envolée
des prix. D'autres l'expliquent par l'éternelle équation de l'offre et la
demande. Le marché local a connu une accalmie durant les mois de février, mars
et avril. Le poulet était cédé à 250 dinars le kilo mais ces derniers jours les
prix ont connu une nouvelle hausse. Ainsi le prix du poulet vidé (un poulet
entier) a atteint les 340 dinars. En détail, le kilo est cédé à 380 dinars le
kilo.
Pour les professionnels du secteur, « il faut qu'il y ait une stratégie claire pour arriver à vraiment réguler le marché. Celle-ci ne peut être efficace que si on prend en compte les besoins réels de notre marché local pour qu'on puisse, par voie de conséquence, organiser tous les maillons de la production afin d'éviter tout dérèglement ou écart démesuré en matière des tarifs ». Pour ce qu'est des viandes rouges, les prix varient entre 1.300 et 1.600 dinars le kilo pour la viande ovine et entre 900 et 1.200 DA pour la viande bovine. Mais en ce mois sacré nombreuses sont les familles qui préfèrent acheter les poissons et la viande surgelée. En effet, cet engouement pour la viande congelée est dicté par l'important écart entre la viande fraîche et celle congelée. Conséquence, les importations des viandes rouges et des poissons congelés ont connu une progression sensible au port d'Oran. Ainsi 7.203 tonnes de viandes rouges congelées et 1.347 tonnes de poissons congelés ont transité par le port d'Oran avant le mois de Ramadan. Les viandes congelées sont généralement importées de deux pays de l'Amérique Latine à savoir le Brésil et l'Uruguay qui sont considérés comme des fournisseurs traditionnels du marché local en viandes congelées. Ces importations massives de viandes et poissons congelés ont été soumises à des contrôles rigoureux des services vétérinaires pour prévenir toute introduction sur le territoire national de viandes avariées. Le dispositif de surveillance sanitaire a été d'ailleurs renforcé au port d'Oran pour assurer un meilleur contrôle des animaux et des produits animaux importés. Pour ce qui est des fruits et légumes, restés stables depuis le début du mois de juin, les prix ont connu une importante hausse durant ces premiers jours du mois de Ramadan. La traditionnelle flambée des prix qui se produit une dizaine de jours avant chaque Ramadan n'a pas eu lieu cette année et les prix sont restés stables durant la première quinzaine du mois de juin, mais ce n'est pas le cas depuis le début du mois sacré du jêune. La carotte a été cédée hier entre 80 et 90 dinars le kilo soit une hausse de près de 30 dinars par rapport au début de semaine dernière. La tomate entre 50 et 80 dinars, le piment vert entre 70 et 100 dinars selon la qualité, l'oignon 50 dinars. Le prix de la pomme de terre, contrairement aux autres légumes, n'a pas connu une hausse, il varie entre 40 et 50 dinars. Le prix du bouquet de persil indispensable pour la soupe et la chorba au même titre que la tomate et les carottes est passé de 30 à 100 dinars. Si on compare ces prix avec ceux pratiqués la veille du mois sacré, on trouve une hausse de 10 à 30 dinars. « On est en pleine saison des fruits et légumes. Il y a une offre conséquente de marchandises et il n'y a aucune raison pour que les prix s'envolent », dira une ménagère. our les fruits, les prix restent élevés, mais aucune augmentation importante n'a été enregistrée ces derniers jours. Les pommes sont vendues à 250 DA le kilo et les bananes à 160 DA. Les dattes sont hors de portée des bourses moyennes. Leur prix varient entre 400 DA et 650 DA le kilo. Les fruits de saison tels que les abricots (60 DA le kilo) et les pêches (130 DA) sont à des prix abordables. Le seul produit qui a connu une forte hausse est le citron. Son prix dépasse 200 DA le kilo et il très rare. Les petites bourses, notamment, souffrent le martyre quotidiennement pour espérer faire quelques emplettes mais finissent tout de même par acheter mais en petites quantités. « Les prix ont connu une hausse au niveau du marché de gros d'El Kerma », dira un vendeur au marché couvert de Boulanger. Marchands de fruits et légumes, détaillants ou grossistes, commerçants, agriculteurs, chacun défend sa position à sa manière, afin de convaincre les citoyens de la justesse des prix. |
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