Un collectif
composé de journalistes, de membres du mouvement associatif, de personnalités
connues pour leur soutien à la cause sahraouie, s'est rassemblé hier à la
maison de la presse Tahar Djaout d'Alger pour apporter son soutien à Tekber
Haddi suite à l'assassinat de son fils Mohamed Lamine Haidallah, il y a
quelques mois dans la ville de l'Ayoune en territoire occupé, par la police
marocaine. Sa mère qui se trouve actuellement en Espagne, est en grève de la
faim illimitée depuis le 15 mai dernier. Elle réclame la dépouille de son fils
et demande à ce que ses assassins soient traduits en justice. Aucune réaction,
sinon une indifférence entourent le cas de cette femme. «Ce silence entretenu
autour de cette affaire vient encore une fois rappeler, est-il soutenu dans
l'appel du collectif, «la passivité complice des membres du Conseil de sécurité
des nations unies (ONU) avec la colonisation marocaine et en particulier le
parti pris de la France, des Etats Unis et de l'Espagne». Le collectif réitère
sa solidarité avec le peuple Sahraoui pour la levée de l'embargo imposé au
territoire non autonome « du Sahara occidental, qui subit depuis 40 ans une
répression à huis clos. Le collectif dénonce également la politique de deux
poids deux mesures du Conseil de sécurité de L'ONU en charge du parachèvement
du processus de décolonisation à travers un référendum d'autodétermination. Un
appel est lancé par le collectif à toutes les consciences libres,
intellectuels, artistes, défenseurs des droits de l'homme etc... à briser la
règle du silence arbitrairement imposée au combat des sahraouis. L'adhésion des
organisations internationales et régionales (ONU, UA, UE,) à l'appel, c'est
déjà lever le voile qui entoure l'action légitime de la mère Tekber Haddi ainsi
que sur les autres disparus. Des actions similaires de soutien seront conduites
dans plusieurs pays dans le monde. Contre la violation des droits de l'homme
(procès iniques, assassinats, emprisonnements, tortures, et violation des
droits fondamentaux, liberté d'opinion, liberté d'expression.....
Une pétition
internationale dénonçant les violations des droits de l'homme commises par le
Maroc au Sahara occidental et interpellant la communauté et les instances
internationales, a été lancée.