La nouvelle station de taxis aménagée derrière le bâtiment de la Cour de Justice de Constantine, face aux deux hôtels internationaux, du centre-ville et au marché Boumezzou, a été ouverte, jeudi, conjointement par les responsables du service du Transport et de la Circulation de l'APC, les représentants de la Sûreté de wilaya et le Syndicat des taxieurs concernés.

Ce premier jour de Ramadhan est pour nous un jour béni car c'est, aujourd'hui que notre long calvaire vient de connaître sa fin. C'est vraiment une grande épine qui nous a été enlevée du pied», a déclaré, ravi, M. Mahcène Mohamed, coordinateur du bureau de wilaya de l'Union nationale des chauffeurs de taxis (UNACT) de Constantine. Les taxieurs que nous avons rencontrés, sur les lieux, estiment, aussi, avoir été, pour une fois, servis par la chance en héritant d'une station superbe, bien située et très proche du marché Boumezzou et de deux grands hôtels internationaux. Seule ombre au tableau : les taxis fraude et les taxis radio, «vrais fraudeurs camouflés», comme ils les ont qualifiés, lesquels ont commencé aussitôt à envahir la station. «Nous refusons, catégoriquement, que ces taxieurs sans scrupules viennent faire dans notre station ce qu'ils ont fait dans toutes les autres, en imposant leurs lois pour déplumer le client et instaurer une sorte de transport-trabendo», ont protesté les taxieurs de l'Unact qui travaillent, sous la supervision permanente des membres du syndicat.

Sur un autre plan, M. Mahcène s'est engagé à sensibiliser ses adhérents pour être, toujours disponibles et présenter des prestations de qualité aux citoyens. Et les chauffeurs de taxis ont souhaité que la Sûreté de wilaya s'engage à leurs côtés pour maintenir une organisation stricte dans la station, notamment, en éloignant les fraudeurs et les radios taxis. «Le reste, on s'en charge», ont-ils promis. Contrôlant un parc taxis composé de plus de 2.000 véhicules qui opèrent sur différentes lignes de la ville, ce syndicat a affecté 300 véhicules à la nouvelle station qui dessert une dizaine de lignes de la région nord-est de la ville (CHU, Emir Abdelkader, Sidi Mabrouk, Daksi, Oued El Had, Ziadia, Djebel Ouahch, Boumerzoug et El Gammas). Et après que la station ?Chitour' qui les abritait fut fermée, il y a plus de trois ans, ces taxieurs étaient livrés à eux-mêmes, pourchassées par la police de la circulation qui les empêchait de charger ou de décharger, au centre- ville. «La mairie vient de régler ce problème, aujourd'hui, nous dira M. Farid Bouarroudj, chef du service du Transport et de la Circulation à l'APC». «Avec l'ouverture de cette nouvelle infrastructure, le problème des stations taxis, dans le centre-ville est définitivement réglé. Aujourd'hui, le transport par taxi, vers toutes les destinations, urbaines ou interurbaines, est totalement assuré», a conclu M. Bouarroudj.