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En ce début de ce
mois sacré de ramadhan, la situation sociale n'est plus ce qu'elle était, car
d'autres habitudes semblent avoir gagné du terrain. A l'instar d'un certain
nombre de villes du pays, les prix des produits alimentaires, fruits et
légumes, sont relativement stables par rapport à ce qu'ils étaient, avant ce
mois de jeûne. Ramadhan commence donc avec des prix qui vont vers une
normalisation due, selon des sources proches de la direction du commerce de la
wilaya, à l'ouverture d'un important marché de proximité dans la ville, ces
derniers jours, où les prix des produits alimentaires mis en vente défient
toute concurrence. C'est fini donc cette tension sur la pomme de terre, le lait
en sachet, le pain, les confiseries orientales, etc. Ainsi, tous les regards
sont braqués vers ce souk qui ne désemplit pas, et les gens s'y rendent par bus
à partir des différents quartiers à travers la ville. Après la rupture du
jeûne, une affluence déferle vers le centre-ville et les grandes surfaces
aussi, créant une ambiance sans précèdent que seul ce mois sacré semble avoir
le secret.
Dans ces lieux, il est vraiment difficile de se frayer un chemin. Il faut jouer des coudes pour pouvoir passer. Les rues et ruelles sont bondées de monde aussi et la vigilance des gens et des commerçants est grande, histoire de contrecarrer les voleurs à la tire. Un certain nombre de ces promeneurs nocturnes longent le pont de la rue de la Mosquée, sur l'oued coupant cette ville en deux, pour se diriger vers le quartier Debdaba dont les principales artères sont investies par une grande foule aussi, engendrant une mobilité et une animation record. Tout ce beau monde déambule dans les rues jusqu'à une heure tardive de la nuit, a-t-on constaté sur place. La circulation automobile ne gêne guère les piétons, eu égard au nombre réduit de véhicules qui roulent de nuit. Ce qui, d'ailleurs, n'est pas pour déplaire à tout le monde. Les cafés et la grande place de la République, lieu mythique de la capitale de la Saoura, affichent complet. Idem pour les crémeries. Sur le plan culturel, un programme riche et varié a été élaboré pour la circonstance. Des conférences-débats sur divers sujets de société sont animées par des professeurs d'université et autres spécialistes et auxquelles assiste un public nombreux, notamment des étudiants. Des soirées musicales sont animées par des chanteurs de la région et des troupes du «Diwane». |
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