Démarrer sur une bonne note une compétition officielle motive davantage
le groupe et facilite du coup la tâche du staff technique qui peut préparer
dans la sérénité la plus totale la prochaine échéance avec des joueurs plus
motivés que jamais. Dans ce contexte, Christian Gourcuff, malgré la faible
adversité représentée par cette équipe des Seychelles qui pointe à la 187e
place au dernier classement FIFA durant les deux semaines qu'aura duré le stage
pour préparer cette première sortie comptant pour la première journée des
éliminatoires de la CAN 2017 dont la phase finale aura lieu au Gabon, a axé le
gros de son travail sur le volet psychologique en mettant en garde ses poulains
contre tout excès de confiance en s'imprégnant du fameux dicton « on ne peut
vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué », car en football rien n'est
gagné à l'avance et seule la réalité du terrain compte. Cette mise en garde de
l'entraîneur français a eu son effet sur le groupe qui a bien compris le
message en respectant l'adversaire et la meilleure façon de le faire c'est
d'appliquer à la lettre cette règle propre aux grandes équipes, à savoir
marquer le maximum de buts. Cette règle, les coéquipiers de Bentaleb l'ont
concrétisée sur le terrain en démarrant en trombe cette rencontre et n'était-ce
le dernier rempart Euphrasie qui retarda l'échéance en décourageant à lui seul
toutes les velléités offensives des locaux en s'opposant avec brio d'entrée aux
tentatives des Soudani à deux reprises, Mahrez, Taïder et Bentaleb. En somme,
les visiteurs ont frôlé la correctionnelle dans le premier quart d'heure avant
de plier pied à la 21' sur une tête rageuse de Slimani après un retrait
millimétré de Ghoulam. D'ailleurs le sociétaire de Naples fut très actif sur le
couloir gauche en distillant de bons ballons à ses attaquants. Douze minutes
après l'ouverture du score, le revenant Soudani doubla la mise d'une jolie tête
avant de corser l'addition dès la reprise de la seconde période. A trois à zéro
la cause était entendue pour les Seychellois lesquels, après avoir résisté dans
le premier half avec la complicité des attaquants algériens, ont limité les
dégâts dans la seconde car l'addition aurait été plus salée si les coéquipiers
de Slimani n'ont pas vendangé bon nombre d'occasions avant que Bentaleb ne
corse l'addition dans le temps additionnel. En somme, malgré les appréhensions
de l'entraîneur français en raison de l'absence de plusieurs cadres dont le tandem
Brahimi-Feghouli, les camarades de l'excellent Ghoulam ont répondu présents sur
la pelouse du stade Mustapha-Tchaker devant une faible affluence qui n'a pas du
reste regretté son déplacement en raison du festival offensif offert par les
Verts. Ces derniers, face à un adversaire qui est loin d'être un foudre de
guerre, ont joué avec le sérieux voulu, ce qui a rassuré du reste Christian
Gourcuff dans cette opposition réduite à un match d'application.