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![]() ![]() ![]() «Talaiou El-Houriyat» tient son congrès constitutif : Benflis veut peser dans l'échiquier politique
par Salah-Eddine K. ![]() Le congrès
constitutif de ?Talaiou El Houriyat' (TEH) a débuté, hier, et se poursuivra,
aujourd'hui. Cela fait 8 mois que ce parti s'affairait, sans relâche, à
préparer son congrès constitutif, dans les délais qu'il s'est fixé. Le
chapiteau de l'hôtel Hilton a été pris d'assaut, tôt, la matinée d'hier, par les
congressistes, venus de l'ensemble du territoire national pour assister aux
travaux qui prennent fin aujourd'hui. Forte présence d'invités de tous bords,
représentants de partis politiques, anciens ministres, anciens chefs du
gouvernement, anciens officiers et hauts gradés de l'ANP, défenseurs des droits
de l'Homme, membres d'Organisation de masses, anciens moudjahidine, etc.
personnalités nationales. C'est Djilali Sofiane qui prendra la parole, en
premier, en qualité de représentant de la Coordination nationale pour la
transition démocratique (CNLTD), suivi de Tahar Ben Baibeche, comme
représentant du pôle du changement : deux structures dans lesquelles Ali
Benflis est membre. Les deux intervenants insistèrent, tour à tour, sur la
situation du pays jugée «grave». Sofiane Djilali évoque un régime incapable,
selon lui, de redresser la situation caractérisée par une crise profonde, sur
tous les plans. Il évoquera des dangers imminents qui menacent l'existence même
de la Nation. Tout aussi, virulent, Tahar Benbaibeche considère que le pays vit
une conjoncture sensible et juge que c'est le moment de répondre à l'appel du
pays et s'inscrire dans la perspective de son sauvetage. L'orateur est,
ensuite, revenu sur la question de la fraude électorale et l'utilisation des
moyens de l'Etat à des fins électoralistes, par le pouvoir en place. Il
relèvera que le pouvoir est devenu le distributeur des bonnes et des mauvaises
notes, suivant ses intérêts du moment. Benbaibeche s'est interrogé sur les
réformes économiques prônées, en grandes pompes, mais qui n'ont pas apporté de
changement. Il conclura par une question, toujours d'actualité, affirme-t-il du
défunt Mohamed Boudiaf à savoir : «Où va l'Algérie ?»
Fortement applaudi par les congressistes, Ali Benflis se lança, ensuite, dans un long discours de (50 minutes). Il s'est penché sur les causes d'une crise profonde qui risque, selon lui, d'emporter le pays. Mais «ne restons pas là à regretter les occasions perdues, car les solutions existent et elles sont là pour sortir notre pays de ce marasme», dira-t-il. Benflis est revenu sur la création de son parti qui est, selon lui, un défi à relever, celui de «faire front face à l'épreuve et à l'adversité qui nous attendent et consentir aux sacrifices demandés». L'orateur fait le constat d'un pluralisme encouragé, selon lui, que «lorsqu'il va dans le sens de l'allégeance, de la soumission et l'obéissance». Et de ce fait «l'action politique est, à son tour, discréditée autant que la pratique politique et le militantisme», soutient l'orateur. Benflis réitérera son constat, relatif à la vacance du pouvoir et soutiendra qu'il «est vain de tenter de le cacher par des procédés vains et dérisoires». Mais selon lui, «le système en place veut gérer cette situation de vacance et maintenir un statu quo, en veillant à la survie du régime et préparer un clonage ultérieur...». Benflis soutient que c'est le régime qui est au centre de la crise multiforme politique économique sociale? L'après-midi d'hier a été consacrée à l'élection des membres de huit commissions chargées de proposer des résolutions sur des questions intéressant le pays, dont les problèmes des populations du Sud, la corruption, le terrorisme, la jeunesse, l'officialisation de la langue amazighe, la stratégie nationale de l'énergie, le développement des régions et l'équilibre économique. |
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