Bien connu comme
étant l'ennemi numéro 1 pour certains légumes du potager comme la tomate ou la
pomme de terre, le mildiou est en effet une menace constante pour la récolte du
raisin. Rares sont les vignobles qui sont épargnés par cette maladie de
mildiou, voire par celle de l'oïdium. La prochaine cuvée en raisins de cuve et
de table fait actuellement l'objet de tous les soins de la part des
viticulteurs qui craignent que ce parasite se déclare dans leurs récoltes dont
les attaques sont susceptibles d'anéantir les efforts de toute une campagne.
Les viticulteurs sont souvent découragés par ce fléau qui se propage d'une
manière très rapide et apparaît lorsque la vigne commence à se développer.
Cette maladie est provoquée par un redoutable champignon dont les conditions
d'apparition sont une bonne température ambiante et une forte humidité. Les
premières attaques sont observables sur les jeunes feuilles où le parasite se
multiplie en toute discrétion jusqu'à la formation des premières baies. Ce sont
d'abord quelques grains chétifs qui sont attaqués, puis le mal se propage à
toute la grappe. En règle générale, lorsque cette situation est atteinte, le
mal est fait. Car il n'existe pas encore de traitement curatif puissant à même
d'éradiquer le champignon une fois installé. C'est pourquoi, il est toujours
recommandé de faire des traitements préventifs à répétition. Lorsque les années
sont sèches et que l'hygrométrie est faible, il n'y a généralement aucun
risque. Mais dès que l'humidité relative augmente (c'est ce qui arrive parfois
de manière peu perceptible pour le fellah), les champignons se réveillent alors
à une vitesse fulgurante pour se propager ensuite de manière récurrente. Les
multiples produits spécifiques de traitement de la vigne, disponibles sur le
marché, s'avèrent souvent inefficaces pour combattre cette maladie. Seuls les
traitements au soufre ou au cuivre peuvent éradiquer les maladies des vignes.
Cependant, le soufre est non seulement peu disponible sur le marché mais sa
vente est réglementée, a indiqué une source agricole. Seul le viticulteur ayant
la carte d'exploitant peut acquérir ce traitement, le reste des vendangeurs
sont contraints d'utiliser le soufre à base d'eau qui est sans aucune
efficacité. Autrement, les viticulteurs traitent le plus souvent la vigne 4 à 5
fois pour éviter les attaques du mildiou et de l'oïdium qui restent les
premiers ennemis de la viticulture.
Notons enfin que
la viticulture, dans la wilaya, a atteint l'année dernière une production
annuelle de plus de 400.000 quintaux de raisin pour une superficie de 13.000
ha, alors quatre fois plus, jadis, en surfaces.