Après un temps de
répit qui aura duré quelques mois, notamment à cause des travaux de
réhabilitation qui touchent son siège à l'instar des immeubles de la même rue,
la daïra de Constantine a renoué, hier, avec les sit-in de protestation
réclamant le relogement.
Ainsi, hier, près d'une cinquantaine
d'habitants de la rue Kitouni Abdelwaheb (impasse «Mouclier»), ont tenu un
rassemblement devant la daïra pour demander d'être convoqués par l'Opgi, à
l'effet de payer les redevances préalables à la délivrance des clés de leurs
appartements. Cependant, et en l'absence du chef de daïra et les réponses
jugées «évasives» de son SG, les protestataires sont revenus à la rue Kitouni et
l'ont fermée vers midi. Ils font savoir, dans ce cadre, que les 183 familles de
la dite impasse ont déjà bénéficié des décisions de préaffectation, au niveau
de l'unité de voisinage (UV) 20 avec indication de l'étage et du numéro de
l'appartement et ce, depuis 2012. D'après leur représentant, Djamil D., les
habitants de l'impasse en question, qui est située entre la rue des Maquisards,
celle de S'miha et la cité Boudraa Salah, sont contrairement à ces derniers,
toujours en attente de règlement des cautionnements à l'Opgi. Car,
expliquera-t-il, les habitants des rues en question (Maquisards, S'miha etc.),
qui ont reçu les décisions de préaffectation à la même période, ont déjà
procédé au payement des redevances à l'office public de promotion et de gestion
immobilière. Et de poursuivre, que «nous ne comprenons pas et nous nous
interrogeons sur les raisons qui sont derrière cette politique de deux poids
deux mesures, pratiquée à nos dépens». «En effet, elle s'est traduite par un
grand retard par rapport aux habitants des rues voisines, qui sont pour ce qui
les concerne programmés pour un déménagement imminent. Pourtant, dira-t-il,
régler le problème de 183 familles de l'impasse «Mouclier» et les caser, est de
loin plus aisé et en tout cas beaucoup moins compliqué que celui afférent au
règlement du relogement des milliers d'habitants des rues considérées et
proches». Et d'ajouter, que «malheureusement, nous continuons a être ballottés
entre la daïra et le cabinet du wali et ce, à la recherche d'une solution à notre
cas, surtout que d'après des rumeurs qui circulent, les fichiers de nos
dossiers envoyés pour enquête à Alger, ont été détériorés et qu'il faille en
conséquence tout recommencer à zéro». «Tout en espérant que tout cela est
complètement faux, nous réclamons du chef de la daïra de débloquer et
d'accélérer les choses, à l'effet de permettre le payement des cautionnements à
brève échéance et attendre si nécessaire plus pour l'acquisition des clés»,
déclare notre interlocuteur. Jusqu'en fin d'après-midi, la rue Kitouni était
toujours fermée et des renforts de police déployés sur les lieux.