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A quelques jours
du mois de Ramadhan, la mercuriale des fruits et légumes reste abordable dans
l'ensemble. Quelques produits sont relativement chers, tels les haricots ainsi
que d'autres produits hors saison, mais l'essentiel des légumes connaissent une
baisse sensible depuis quelque temps après avoir atteint des pics. Au niveau de
quelques marchés d'Alger, la pomme de terre s'affiche entre 45 et 60 DA le kg,
la tomate entre 50 et 65 DA, l'oignon entre 30 et 40 DA, le piment doux entre
80 et 100 DA, les courgettes entre 30 et 50 DA, la laitue entre 40 et 70 DA?
Le président de la Fédération des grossistes en fruits et légumes (affiliée à l'UGCAA), Mustapha Achouri, affirme que les prix pratiqués ces jours-ci par les détaillants sont raisonnables et équilibrés par rapport à leur prix d'achat au marché de gros. Les fruits de saison, soutient notre interlocuteur, sont cédés au marché de gros entre 40 et 100 DA le kg pour les pêches (suivant calibre et qualité), les abricots entre 35 et 70 DA, la pastèque entre 30 et 40 DA le kg, tandis que le melon dans ses variantes est cédé entre 60 et 70 DA le kg. La banane est vendue entre 140 et 150 DA le kg, alors que la pomme entre 160 et 180 DA le kg. Pour le président des vendeurs en gros en fruits et légumes, la mercuriale connaît une stabilité avec notamment l'arrivée sur le marché de fruits et légumes de saison. Mais les craintes liées à l'approche du mois de Ramadhan demeurent, le citoyen étant habitué aux flambées non justifiées durant ce mois de tous les excès. Selon notre interlocuteur, c'est le même scénario qui revient toutes les années. Il impute cette flambée à la multiplication des détaillants et des grossistes informels, considérés comme les nouveaux intermédiaires entre le producteur et le consommateur et dont le but est de monopoliser le marché et d'augmenter les prix, particulièrement durant le mois de jeûne, propice aux affaires. Il faut avouer aussi que la lutte contre le commerce informel n'a pas donné les résultats escomptés, selon M. Achouri qui estime que pas moins de 60 à 65% de produits agricoles passent par l'informel. Il cite l'exemple du marché de gros de Bougara «où le nombre de grossistes informels est important (1.500) alors que les grossistes légaux sont à peine 400 !». Et de s'interroger : «Comment peut-on alors maîtriser les prix de ces produits ?» Le représentant des mandataires a posé également le problème des 800 marchés de détail et 100 autres marchés de proximité qui accusent des retards dans leur réalisation. La fédération des grossistes estime qu'elle est «en droit de demander une protection de la part des pouvoirs publics pour préserver notre profession et lutter efficacement contre l'informel dans les fruits et légumes pour le bien d'abord du citoyen». Le président de cette fédération a prévu que les produits agricoles allaient baisser durant les 3 premiers jours du mois sacré en raison de l'abondance des produits de saison. |
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