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Aïn El-Turck : Sit-in des exploitants de solariums clandestins devant la daïra

par R. B.



Des dizaines de personnes, une cinquantaine environ, des exploitants de solariums, clandestins pour la plupart, se sont rassemblés, dans la matinée d'hier, devant le siège de la daïra d'Aïn El-Turck. Les manifestants ont choisi, probablement intentionnellement, le jour de réception, pour exprimer leur mécontentement «du fait d'avoir perdu leur gagne-pain» tout en s'interrogeant ainsi sur leur «devenir». Des grappes de manifestants se sont introduites à l'intérieur de l'enceinte protégeant le siège de la daïra où ils ont observé un sit-in. Ils ont demandé à être reçus par le chef de daïra, absent hier, en raison d'une réunion à la wilaya d'Oran. A l'heure où nous mettons sous presse, une grande partie des manifestants s'est dispersée dans le calme alors que d'autres moins nombreux se trouvaient encore sur les lieux. Les forces de l'ordre public, présentes sur les lieux, n'ont pas eu à intervenir. Il importe de noter que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a ordonné l'interdiction de la concession des solariums sur toutes les plages, et ce quelques jours seulement avant l'ouverture de la saison estivale. Il a instruit les walis à veiller au respect de ce nouveau règlement. Notons que les éléments de la police et ceux de la gendarmerie effectuent régulièrement des patrouilles de contrôle sur les plages pour faire respecter cette instruction ministérielle. Le mois dernier et après les déclarations contradictoires entre les responsables du ministère du Tourisme et celui de l'Intérieur sur la question liée à la gratuité de la plage et l'exploitation des solariums, le ministère de l'Intérieur, par le biais de son representant M. Khaldi Taha, avait mis un terme à la polémique. Lors d'une rencontre à l'hémicycle de la wilaya d'Oran, M. Khaldi avait affirmé que ?la gratuité des plages et des parkings est irréversible. Je réaffirme l'interdiction des solariums pour la saison estivale de 2015?, avait déclaré le même responsable. Face aux interrogations des élus des communes balnéaires, les membres de la délégation ministérielle ont tenté d'apporter des éclaircissements sur certaines zones d'ombre. ?Il faut combattre les hors-la-loi, ceux qui transforment les vacances des citoyens en un cauchemar?, souligne l'un des membres de la commission. Tous les aspects de la saison estivale ont été décortiqués: hygiène, sécurité, divertissements, commerce, ont été abordés avec les élus locaux. Cependant, le squat des plages par des complexes touristiques et hôtels a été soulevé par un des maires. Sur ce point précis, le wali d'Oran lui a rappelé qu'il était le premier magistrat de la commune et c'est à lui de faire respecter le principe de la gratuité des plages. Au total, 33 plages du littoral oranais sur 34 sont autorisées à la baignade, durant la saison estivale 2015. A l'exception de la plage d'El-Mactaa, dans la daïra de Mers El-Hadjadj, déclarée interdite momentanément pour cause de montée du niveau des eaux de baignade due aux essais techniques de la station de dessalement des eaux, située dans son voisinage immédiat, les 33 plages réparties à travers les communes côtières de la wilaya d'Oran seront toutes ouvertes à la baignade. Outre les 112 millions DA octroyés par la wilaya au titre des plans communaux de développement (PCD), pour la réhabilitation de l'éclairage public au niveau des plages, la direction du Tourisme a bénéficié d'une enveloppe financière de la part de la tutelle pour renforcer l'équipement des plages, entre douchettes, cabines de déshabillage et toilettes (60 unités chacune) ainsi que le matériel de balisage des zones de baignade.