L'euphorie qui a caractérisé la première journée des examens du Bac. a vite cédé la place, hier, à un pessimisme, qui se lisait sur le visage des candidats à la sortie des centres d'examens. L'épreuve de mathématiques tant redoutée, n'a pas dérogé à la tradition. De l'avis de tous ceux que nous avons abordé, cette deuxième journée des épreuves n'a, décidément, rien à voir avec la précédente. La majorité des candidats ont estimé que les épreuves des mathématiques étaient vraiment difficiles, particulièrement pour, les filières scientifiques. «Ce n'était vraiment pas facile. Pour moi en tous cas. Malgré le fait que j'ai bien révisé je ne pense pas que j'aurais la moyenne, en mathématique» dira B. Amina candidate dans la filière ?Sciences expérimentales' rencontrée à la sortie du centre d'examen Tazi à Es Séddikia, dans la wilaya d'Oran. Deux autres lycéens jugent, que l'épreuve était «trop dure, et qu'elle décourage le plus téméraire». Cette appréciation n'est pas partagée par tout le monde. Une candidate rencontrée devant le lycée Akid Lotfi considère, quant à elle, qu'un des deux sujets était facile. «Certes, le premier était trop dur, mais le deuxième était abordable», explique-t-elle, tout en précisant que les mathématiques figurent parmi les matières essentielles pour les élèves des filières techniques et scientifiques, avec un coefficient de 5, d'où «la nécessité de bien travailler».

A Maraval et à leur sortie du centre Ben Othman, les candidats discutaient, par petits groupes, devant le lycée alors que d'autres, très anxieux, demeuraient accrochés au téléphone avec leurs parents et proches qui venaient aux nouvelles, s'enquérir, principalement, de leurs réactions et des résultats estimatifs réalisés à l'épreuve des mathématiques. Certains et particulièrement les filles, sortaient du centre en pleurant. C'était le cas de cette jeune candidate en filière ?Gestion' et qui repasse son bac pour la deuxième fois.

Certains candidats nous ont affirmé qu'ils ont, carrément, craqué et n'ont plus le courage de poursuivre l'épreuve. D'autres ont même envisagé de renoncer à l'examen du bac.

Présents, près des centres d'examens, les parents de quelques candidats, ont essayé tant bien que mal de les consoler : «le bac ce n'est pas uniquement, les mathématiques, il reste d'autres matières, tu peux te rattraper», lance une maman à sa fille candidate en Sciences de la nature et de la vie. Les candidats de la filière ?Technique-mathématique, Sciences exactes et mathématiques, estiment, pour la plupart, que le sujet de mathématiques, au programme de la matinée, reste assez difficile et espèrent se rattraper dans les matières qui vont suivre. La seule note d'optimisme vient des candidats dans les filières littéraires, qui considèrent que le sujet était abordable. «Les deux sujets proposés au choix ne sortent pas de l'ordinaire, et celui qui s'est bien préparé, durant l'année scolaire, peut les traiter correctement», reconnaissent des candidats rencontrés, hier, devant le lycée de Ain El Beida. «Je ne suis pas très fort en maths, j'ai un peu travaillé, mais mes amis ont trouvé que les sujets étaient abordables» dira M. Anes, candidat dans la filière ?Littérature et Langues', non sans souligner que «l'épreuve de mathématiques a été de tout temps difficile». Dans l'après-midi d'hier, les candidats avaient rendez-vous avec la langue anglaise, «pas trop importante en matière de coefficient», juge-t-on. Restent, maintenant, les 3ème et 4ème journées décisives pour les candidats avec des matières comme les Sciences naturelles et la Physique pour les filières scientifiques, la Philosophie pour les filières littéraires et la Comptabilité pour les filières Gestion et Comptabilité.