
Plus de 200
résidents de zones menacées par les glissements de terrain et des sites
d'habitations précaires, de la rue des Maquisards, Serkina, la Poudrière, la
Piscine et l'Onama, ont organisé hier un rassemblement devant le cabinet du
wali pour réclamer un relogement dans « leurs appartements qui sont achevés et
qu'ils attendent depuis des années », disent-ils.
Les
protestataires étaient accompagnés par des membres et présidents de comités de
quartiers, dont celui de la rue des Maquisards, Boudjemaa M., qui nous dira
qu'« il s'agit d'un ensemble de 3.000 logements déjà réalisés à l'unité de
voisinage (UV) n° 16 à Ali-Mendjeli, entrant dans le cadre de l'éradication de
l'habitat précaire dans les cités en question, dont Serkina (500 logements), la
Piscine (100), la rue des Maquisards (1.200) etc. Notre interlocuteur souligne
que « tous ces habitants ont des décisions de pré-affectation et ont payé
toutes les redevances et cautionnement à l'OPGI et n'attendent que le tirage au
sort et la remise des clés ». Ajoutant que suite à un sit-in tenu devant la
wilaya en décembre dernier, « promesse nous a été faite alors d'être transférés
à la fin du même mois de décembre 2014. Après, on nous a avancé la date de la
période des vacances scolaires du mois de mars ». Il s'agissait, dira-t-il, de
« promesses mensongères », puisque les vacances sont terminées et le
déménagement n'a pas eu lieu, « alors nous sommes revenus à la charge en
organisant d'autres protestations, mais sans résultats ». «On nous dit que cela
a été reporté pour mai ou début du mois de juin, mais là encore les dates ont
défilé et notre relogement se fait toujours attendre. Devant tant de vaines
promesses, nous sommes venus voir où en est notre dossier et nous venons
d'apprendre que le transfert nous concernant a été programmée pour le 20
juillet prochain et là nous disons halte ! ». « Trop c'est trop », lancent des
protestataires en colère refusant ce délai et exigeant une remise des clés plus
tôt. Les plus radicaux ont commencé tout de suite à se mettre en travers de la
route et fermer l'avenue Kennedy, longeant le cabinet du wali, à la circulation
automobile. Situation qui a duré quelques minutes, et les choses ont failli
déborder avant que le chef de cabinet ne décide de sortir et venir au devant
des contestataires, leur promettant « du nouveau pour ce mercredi ». Sortie qui
a finalement convaincu la majorité d'entre eux qui ont quitté les lieux non
sans jurer de « remettre ça au cas où il ne s'agit que d'un mensonge en plus ».