En dépit des mesures prises par les autorités et les services de
sécurité, les jet-skis continuent de menacer les estivants. Les pilotes de ces
engins nautiques continuent de violer toutes les règles d'usage notamment en
matière de bande de sécurité et des couloirs d'accès à la zone de navigation
qui est fixée à 300 mètres de l'espace réservé à la baignade. Pour faire face à
cette situation, des mesures ont été prise par la direction du tourisme, la
Protection civile et autres services concernés. En plus de bouées de balisage
pour délimiter les zones de baignade, les services concernés ont tracé des
couloirs de jet-skis. Mais sur le terrain les estivants continuent de négliger
ces mesures. Sur les plages, les gens de leur côté, ne cessent de dénoncer la
non-application de tels dispositifs, des abus en tous genres sont alors
constatés et aucune rigueur n'est appliquée pour mettre fin à ces dépassements.
Nos plages enregistrent ces dernières années une expansion de la pratique du
jet-ski et un accroissement des adeptes des « sensations fortes » qu'il offre.
Des spectacles de mer qui sont souvent sources de « danger » et d'accidents. A
Oran le non respect des règles d'usage de cet engin est en effet à l'origine de
beaucoup d'accidents, notamment parmi les amateurs. Depuis 2005, le jet-ski a
fait une dizaine de morts et plusieurs blessés. La réglementation régissant
l'utilisation des jet-skis existait sous forme d'un arrêté du ministère des
Transports promulgué en 2003 mais n'était pas strictement, sinon pas du tout
appliqué. De nombreux accidents impliquant des jet-skis ont été enregistrés à
Oran ces dernières années, dont deux mortels (2005 et 2006). Depuis, tous les
hydroglisseurs sont en principe contrôlés avant d'accéder à la plage. Ainsi, en
plus de l'immatriculation trois documents sont exigés pour mettre en
circulation les jet-skis, à savoir le permis de catégorie A, la carte de
circulation et le document de l'assurance. Régie par une réglementation
rigoureuse, l'utilisation des jet-skis sur les plages continue de terroriser
les baigneurs. Bien que la loi soit claire en ce sens, elle est loin d'être
prise en considération et encore moins respectée par ces jeunes. La bande de
sécurité des couloirs d'accès à la zone de navigation est fixée à 300 mètres de
l'espace réservé à la baignade alors que la zone de navigation est limitée en
deçà de deux miles nautiques à compter de la limite des eaux.
Rappelons que pour cette saison, 33 plages sont autorisées à la baignade
dans les communes côtières de la wilaya d'Oran. La mise en place du dispositif
de la Protection civile de surveillance des plages autorisées à la baignade a
été lancée il y a quelques jours. Ce dispositif est opérationnel jusqu'à la fin
septembre dans 33 postes de secours repartis sur les 33 plages surveillées. Il
permet d'assurer la sécurité des baigneurs au quotidien. Selon le responsable
du service des statistiques, le dispositif a été doté de moyens matériels
supplémentaires pour l'accompagnement et l'organisation des secours avec
efficacité. Dans ce cadre un nouveau poste de secours a été ouvert à Mers
El-Hadjadj. La direction de la Protection civile a recruté des surveillants de
baignade saisonniers, dont 176 pour le mois de juin, 196 pour le mois de
juillet, 154 pour le mois d'août et 132 pour le mois de septembre. Outre les
moyens existants, de nouvelles ambulances et des engins nautiques renforceront
la surveillance des plages et le sauvetage. Oran est la wilaya qui a enregistré
le moins de décès la saison estivale 2014 malgré le taux de fréquentation des
plages assez élevé.