Où en est la réalisation de 39 marchés de proximité dont la construction a été lancée dans la wilaya de Constantine voilà maintenant plus de deux ans ? La question a été posée, hier, lors de l'émission hebdomadaire Forum de la radio régionale à laquelle ont été invitées les parties concernées, en l'occurrence des représentants des APC de Constantine et El-Khroub, de la direction du commerce, de l'Ugcaa ainsi que celle de l'association des consommateurs.

Et, après les interventions faites par chaque représentant pour donner le bilan des réalisations faites dans les seules communes de Constantine et d'El-Khroub, et par le représentant de la direction du commerce de la wilaya qui a donné un bilan global, il est apparu que seuls 28 marchés ont été réalisés à 100%, non sans des retards considérables sur les délais prévus.

Pour le reste, la réalisation a connu des fortunes diverses, entre autres 5 de ces structures situées à El Gammas, cité des 900 logements d'El-Khroub et Hamma Bouziane (3 marchés), dont les taux de réalisation demeurent à des niveaux très bas à cause de la résiliation des contrats intervenue avec les entreprises réalisatrices, résiliation qui s'est faite à des dates qui n'ont pas été communiquées par les participants pour la bonne raison qu'ils les ignorent, car ces marchés relèvent de la direction des équipements publics et aucun représentant de cet organisme n'était présent à l'émission. Et pour 4 autres marchés, le lancement des travaux reste encore à faire à cause de l'absence d'assiettes foncières. Et il s'est avéré encore que parmi ce lot de 28 marchés, seule une dizaine a été raccordée à l'eau et au gaz avec les aménagements extérieurs qui vont avec. Le reste, 18 marchés, attend toujours ces équipements indispensables !

D'autre part, des 39 marchés inscrits au programme, les communes d'El-Khroub et de Constantine ont obtenu la part du lion avec 11 unités pour la première et 9 pour la seconde. Deux marchés seulement, celui de Boussouf et celui de Zouaghi, ont été livrés et sont entrés en fonction au niveau de la commune du chef-lieu de wilaya qui attend la viabilisation des marchés de Sotraco, Sarkina et Djebel Ouahch et le lancement du chantier de celui de Kouhil Lakhdar, qui est encore au niveau des études et celui d'El Gammas. Le sort et l'emplacement des deux autres marchés n'ont pas été précisés par la représentante de la commune.

A El-Khroub, Hemaïzia Maamar, le vice-président de l'APC, commença d'abord par déplorer que la direction du commerce n'a pas joué son rôle de coordinateur avec la Duc, la Sonelgaz et les APC pour veiller à la réalisation du programme. Il aura la réponse du représentent de la direction du commerce qui a spécifié qu'au départ, les autorités centrales n'ont accordé aucun rôle pilote à sa direction. « Tout le programme a été confié au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et le ministère du Commerce n'a obtenu la réalisation que pour 3 marchés dont le financement a été pris à sa charge pour une somme de 10 milliards de centimes », dira M. Guettiche. Evitant d'engager une polémique, le représentant de l'APC d'El-Khroub a poursuivi en affirmant encore : « A la réception des marchés, nous avons reçu les clés alors que la question du gaz, de l'eau et de l'aménagement extérieur n'a pas été réglée. Dans ces conditions, on ne pouvait pas inviter les bénéficiaires à rejoindre leurs lieux d'affectation », dira-t-il. Et d'ajouter que quatre marchés sont complètement prêts à son niveau pour recevoir les commerçants. Ils sont situés dans les unités de voisinage 1, 14 et 17 de la nouvelle ville Ali Mendjeli et à la cité des 1.200 logements. Et il s'est engagé, au nom de l'APC, de « relever le défi pour qu'avant le ramadhan, celui situé au niveau de la cité 1.200 logements puisse ouvrir pour accueillir les marchands informels en activité à la cité des 1.600 logements. Le reste, c'est-à-dire 7 marchés qui n'ont ni eau, ni électricité, ni aménagement extérieur, l'APC s'est engagée également à les terminer dans un délai de 15 jours à partir d'aujourd'hui 7 juin. Et les participants, notamment les représentants de la presse, de déplorer qu'à la veille d'un autre mois de ramadhan, ce programme qui a été lancé par les pouvoirs publics pour lutter contre le marché informel et les dangers qu'il représente pour la santé des citoyens, reste encore à réaliser.