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L'Instance de
consultation et de suivi de l'opposition (ICSO) s'est réunie hier pour évaluer
le mouvement né il y a une année. Intervenant lors de cette rencontre, le
docteur Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, a réaffirmé la «volonté de
l'opposition de se réunir, de se solidariser, de travailler fraternellement».
«Notre solidarité a pour objet premier d'envisager la construction d'un cadre
légal et politique pour mieux organiser la compétition des programmes dans la
liberté et la loyauté», a-t-il déclaré ce qui «ne signifie pas», ajoute M.
Djilali, qu'il y «annulation des différences et la construction d'un nouveau
parti unique».
«Cela fait pratiquement un an, jour pour jour, que la rencontre de Zéralda s'est tenue. Elle a pu forger de fait une esquisse de ce que peut être et peut faire une opposition consciente des vrais enjeux et déterminée à s'imposer comme élément incontournable d'une équation politique jusqu'ici dominée à outrance par un pouvoir autocratique, incompétent, corrompu et au final dangereux pour la nation», a affirmé le président de Jil Jadid. Ce vaste mouvement de l'opposition est appelé à «capitaliser l'immense travail accompli depuis une année au moins», mais également «clarifier notre méthode de travail, élargir le cercle des participants, convaincre le plus grand nombre de nos concitoyens de la justesse de notre voie», a-t-il souligné. Le président de Jil Jadid a également dressé quelques propositions pour les prochaines actions de l'ICSO. Il s'agit : «d'élargir le cercle des participants» à l'action de l'opposition, de «changer de dénomination et opter pour une appellation qui soit médiatiquement plus efficace que l'ICSO», et «demander à tout candidat d'adhérer à une déclaration commune (?) explicitant les engagements à tenir. Parmi ces engagements, Djilali cite : la «référence à la plateforme de Zéralda», «l'engagement à respecter les décisions prises selon les modalités établies collectivement», c'est-à-dire de «ne plus participer à des initiatives opposées». Le président de Jil Jadid recommande aussi une évaluation et un amendement du règlement intérieur pour «mieux définir les droits et devoirs des participants». Selon lui, la réunion de l'ICSO devrait aussi adopter des résolutions pour : «faire appel aux partis politiques, aux syndicats et associations ainsi qu'à la société civile pour rejoindre cette structure», «s'engager à maintenir notre cohésion face aux tentatives du pouvoir de nous diviser, en particulier en affichant notre résolution à n'engager aucune négociation avec les autorités en solo», sans exclure «une marge de manœuvre pour les contacts informels». Ce n'est qu'à ces conditions que l'ICSO pourra, estime le président de Jil Jadid, «déclarer notre disposition à un vrai dialogue avec les détenteurs de la décision politique pour engager le pays dans une politique de réformes consensuelles». CONSTAT DE «VACANCE AU POUVOIR» Intervenu lui aussi lors de la rencontre de l'Instance de consultation et de suivi de l'opposition (ICSO), Ali Benflis, le président de Talai El Houriat, dont le congrès constitutif est prévu les 13 et 14 juin prochains à Alger, a réitéré son discours sur la «vacance au pouvoir». «L'Etat national et ses institutions constitutionnelles ont été marginalisés, même si nous considérons qu'elles sont illégitimes, et la décision politique se conçoit, se décide et se met en œuvre hors des cadres constitutionnels», a déclaré Benflis. Il considère que «l'État et ses institutions» n'ont qu'une existence «formelle» et qu'ils ne sont qu'une «couverture» aux «actions et pratiques» d'acteurs «intrus». Ces «intrus» sont «l'entourage du détenteur de la fonction présidentielle», «les forces de l'argent suspect ou corrompu» et des «acteurs politiques qui offrent une couverture politique aux deux premiers acteurs». |
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