![]() ![]() ![]() ![]() Les usagers de la nouvelle gare routière de Ali-Mendjeli se plaignent de
l'état d'insalubrité des lieux et de l'absence des plus simples services en
matière d'hygiène, de sécurité, de disponibilité de commerces et de
restaurants, alors que cet établissement public n'est entré en service que
l'été dernier seulement.
Des voyageurs rencontrés sur place qui erraient pratiquement dénoncent le fait que cette gare immense soit «dépourvue des commodités élémentaires qu'elle est censée offrir à ses usagers». Et de s'étonner que la gare, dont la capacité d'accueil dépasse largement le million de voyageurs car assurant, en sus de ses lignes de transport propres, celles des deux gares routière est et ouest qui sont actuellement en travaux, ne soit pas prise en charge comme il se doit. «Nous voyons beaucoup de personnes avec badges qui circulent dans la gare, mais les prestations et services laissent à désirer et ne sont pas du tout du niveau de l'importance de cette structure publique», se lamente un groupe de voyageurs. «Figurez-vous, feront-ils remarquer, que conçue pour une capacité d'accueil d'un million de voyageurs, la gare routière de Ali-Mendjeli n'a qu'un seul sanitaire ou vespasienne ! Le résultat est que 20, 30 et 40 personnes sont contraints de faire la chaîne, attendant leur tour ce qui peut durer jusqu'à deux heures. Il n'y a pas non plus de commerces, à l'instar de toutes les gares routières du monde, pas non plus de restaurant ou les rares qui existent sont dans un état lamentable». De même, ajouteront-ils, que «le sentiment d'insécurité est grand en raison de l'absence ou du déficit de couverture en matière de policiers, on rencontre par contre beaucoup de personnes arborant des badges, mais on ne sait à quoi elles servent». Les voyageurs qui ne se sentent pas pris en charge suffisamment, déplorent aussi «le comportement des conducteurs de bus comme des taxis, qui ne sont intéressés que par l'argent qu'ils peuvent soutirer aux clients, sans égard pour la qualité du service rendu». Questionné sur ce sujet, le directeur de l'unité de Constantine de la société SOGRAL, qui assure l'exploitation et la gestion de la gare routière en question, Tahar Benamara, «a reconnu l'existence de lacunes en certains points mais en a réfuté d'autres». Et ce responsable d'affirmer que «pour ce qui concerne les commerces, ils existent car il y a des cafés, des restaurants etc, peut-être pas en nombre suffisant mais il y en a quand même qui sont en activité». Il indique que «bientôt d'autres locaux commerciaux vont ouvrir et cela suite à des accords qui seront passés avec des privés à brève échéance». Ensuite, affirmera-t-il, «la gare de Ali-Mendjeli est située en centre de l'agglomération et elle est en conséquence bien desservie en matière de transport en direction de Constantine et d'El-Khroub, notamment». Il réfutera autant la remarque faisant état de l'absence de la police à l'intérieure de la gare, affirmant qu'au contraire celle-ci est assurée 24heures /24». Il reconnaîtra cependant que «pour les sanitaires et restaurants, locaux qui ont été attribués à des privés qui tardent à les ouvrir et nous allons bientôt établir d'autres contrats avec des cahiers des charges plus contraignants». En tout cas, avancera-t-il, «nous sommes prêts à recevoir toutes les doléances afférentes à l'état d'hygiène pour y remédier». |
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