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Le syndicat national des praticiens de la
santé publique (SNPSP) organise
aujourd'hui, comme prévu, un sit-in de protestation devant le ministère de la
Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Les praticiens demandent
« un dialogue direct » avec le ministre, Abdelmalek Boudiaf en personne, « sans
intermédiaire », dans le but d'aller vers l'application de l'accord cosigné
entre le MSPRH et le SNPSP en réunion de conciliation le 04 mai dernier.
Hier lors d'une conférence de presse animée au siège du syndicat, le président du SNPSP, Lyès Merabet, a demandé l'intervention du 1re ministre Abdelmalek Sellal pour désamorcer « cette situation de blocage » imposée par la tutelle et qui empêche le règlement de l'ensemble des points de la plate-forme des revendications, en suspens durant plusieurs années. D'ailleurs, un autre sit-in sera organisé le 10 juin prochain, devant le palais du gouvernement. Lyès Merabet est revenu sur les raisons ayant poussé les praticiens de la santé à recourir au mouvement de protestation, plutôt au retour à la protestation. Il a déploré le non-respect du ministère de la santé de ses engagements contenus dans le PV de la réunion de conciliation du 04 mai dernier. Notamment l'installation des deux commissions, l'une qui devait être chargée de la révision du statut particulier des blouses blanches. Et l'autre devait se pencher sur l'alignement de l'ancienne génération des pharmaciens et dentistes, ayant un diplôme de fin d'études, sur les nouveaux diplômés. Merabet a également dénoncé toutes les formes d'entraves de la part de l'administration au libre exercice du droit syndical. Il s'est dit contre l'ingérence de l'administration dans le fonctionnement des organisations syndicales. Il a appelé l'administration à s'occuper de ses propres tâches qui sont prioritaires et si nombreuses. Il cite la gestion des hôpitaux, la prise en charge sérieuse des malades, la réduction des délais de rendez-vous pour les soins et l'ensemble des actes médicaux aux malades, notamment pour les personnes atteintes de cancer. Pour Merabet, l'administration n'est nullement concernée par certaines tâches « syndico-syndicales » telle que la désignation des bureaux de syndicat ou l'installation de représentants de bureau de syndicat. Lyès Merabet a estimé que certaines personnes au ministère de la Santé ont une «volonté de nuire au Snpsp» mais le «syndicat a une base solide que personne ne peut déstabiliser ». Bien que le SNPSP ait remis en cause les conditions et le timing de l'organisation des concours de promotion aux grades de «principal» et « en chef », il a laissé la liberté aux praticiens de participer ou non à ce concours. «On n'a pas appelé au boycott, on a juste fait savoir que les praticiens vont à ce concours à tire personnel sans la casquette du SNPSP», a-t-il affirmé en précisant que la tutelle a programmé ce concours dans la précipitation en décidant d'exclure le SNPSP de tout le processus organisationnel et en se désengageant de l'accord conclu en réunion de conciliation. |
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