L'ampleur
démesurée que prend le phénomène des constructions illicites sur les plages de
la daïra d'Aïn El Turck suscite beaucoup de consternation chez les riverains,
qui dénoncent le laxisme des responsables concernés. Abordés à ce sujet par le
Quotidien d'Oran, des habitants, outrés au plus haut point, des localités
côtières de St Roch, de Paradis plage, de Beau Séjour, de St Germain et du
village de Cap Falcon, situées sur le territoire du chef-lieu, ont exprimé leur
courroux contre la ruée inexorable de la bidonvilisation sur les plages, une
infraction punie par la loi et, de surcroît, une violation aux normes
universelles, perpétrée allègrement au vu et au su de tout un chacun. Le constat
établi sur le terrain est visible à l'œil nu dans pratiquement toutes les
plages, et là où le bât blesse réside dans la fait que, ces masures hideuses,
qui ont été carrément érigées sur le sable, ont été construites quelques jours
seulement auparavant, tandis que d'autres sont en phase de l'être. Nos
interlocuteurs affirment qu'ils « n'ont jamais omis de signaler, en vain
malheureusement, aux responsables concernés et aux services de police cette
infraction, sans pour autant susciter une quelconque réaction ». Contactés à ce
propos, les responsables de la brigade de police de la protection de
l'Urbanisme et de l'Environnement, PUPE, de la Sûreté de daïra d'Aïn El Turck,
ont été clairs et catégoriques « nous avons établi des constats et dressé des procès-verbaux
contre les auteurs de ces transgressions. Nous avons sollicité l'APC à travers
des correspondances, qui est la seule habilitée à notifier un arrêté de
démolition. En l'espace de moins d'un mois, nous avons recensé et lui (NDLR
l'APC) avons signalé sur des PV dix nouvelles constructions illicites sur les
plages de la commune d'Aïn El Turck, dont les deux dernières en date ont été
répertoriées à Paradis Plage et à St Germain. En fin de semaine, nous avons
adressé à l'APC, avec une copie jointe à la daïra, un troisième constat, établi
sur PV, au sujet d'une masure en construction sur la plage de St Germain. Notre
rôle est bien défini en pareilles circonstances.
Nous sommes
appelés à assurer la sécurité durant l'opération de démolition». Notons que le
même pitoyable constat a été relevé à Bousfer Plage où le béton a carrément
recouvert le sable dans certaines zones. Toujours est-il que nos interlocuteurs
interpellent en urgence le wali pour une vaste opération de réhabilitation des
plages squattées par des constructions illicites, tout en revendiquant une
enquête sur les raisons d'autant de passivité manifeste. Cette inertie des uns
et autres a d'ailleurs énormément contribué à l'enlaidissement des
prestigieuses plages de cette région côtière, qui, ironie du sort, est censée
promouvoir le tourisme.