Une sombre et
épaisse fumée a enveloppé la zone industrielle Palma, où l'on craignait le pire
à la suite de deux violents incendies, survenus la nuit de dimanche à lundi, et
dans un intervalle de temps relativement court. Le premier incendie a été
signalé aux environs de 22 heures près de la fourrière municipale, dans un
bidonville collé à ses murs de clôture, puis le feu s'est propagé à l'intérieur
de la fourrière, ravageant plus de 30 véhicules dont 20 totalement calcinés et
une autre dizaine partiellement touchée. Ces véhicules sont pour la plupart
abandonnés en ce lieu, depuis les années 90, et d'autres n'étaient que des
«carcasses», a-t-on appris. Alors qu'on fait état de quatre personnes évacuées
vers le CHUC, deux souffrant de fractures et deux légèrement brûlés. Les
pompiers ont dû déployer d'énormes efforts pour circonscrire le feu et éviter
sa propagation à l'intérieur de la fourrière et d'autres sites industriels.
L'incendie a été maîtrisé au bout de deux heures, c'est-à-dire aux environs de
minuit. Presque à la même heure, un autre incendie s'est déclaré dans une usine
de production de chaussures et de sandales en plastique. Là, on ne signale
aucun dégât humain, par contre, le dommage matériel est assez important. Sur ce
plan, on fait état d'un lot de chaussures parti en fumée, ainsi que deux autres
machines de fabrication de chaussures et d'une quantité de matières premières
qui n'a pas encore été évaluée. L'intervention des éléments de la Protection
civile a quand même permis de sauver tout le premier étage où se trouvait
stockée une importante quantité de matière première.
Pour le moment,
l'origine des deux incendies demeure indéterminée, mais les enquêtes en cours
permettront certainement de lever les zones d'ombre qui planent sur ces incendies
survenus dans un endroit qui accueille de nombreuses entreprises industrielles,
dont la fabrication de médicament. Pour mémoire, plusieurs incendies
spectaculaires ont eu lieu ces derniers temps à Constantine (marché Bettou, les
passages souterrains), et les causes à l'origine de ces sinistres n'ont pas
encore été rendues publiques.