Un sit-in régional des délégués de l'Oranie des corps communs et ouvriers
professionnels de l'Education nationale aura lieu aujourd'hui devant le siège
de la wilaya d'Oran avec la présence du président du Syndicat national des
corps communs et des ouvriers professionnels (Snccopen), Ali Bahari, a-t-on
appris jeudi de sources syndicales. D'autres rassemblements régionaux se
tiendront simultanément à Annaba, Blida, Ouargla et Naama. Cette nouvelle
démonstration de force de l'organisation syndicale intervient quelques jours
seulement après une grève de trois jours menée par cette frange pour exiger la
prise en charge des revendications des quelques 200.000 employés faisant partie
de ce corps. Le syndicat réclame notamment une refonte du statut particulier et
une révision du système indemnitaire de cette frange de travailleurs qui
continue de percevoir des salaires «misérables». Cette organisation syndicale
ne cesse de dénoncer la marginalisation par la tutelle des corps communs et des
ouvriers professionnels du secteur. Il est à rappeler que les revendications de
cette organisation syndicale tournent autour de sept points. Elle réclame
notamment l'obtention du titre de «travailleurs de l'éducation» conformément au
décret exécutif 315/08 et l'accréditation par le ministère du Travail et de
l'Emploi de l'organisation syndicale. Les autres revendications concernent la
révision de la classification des corps communs et de leurs salaires,
l'augmentation de la prime de rendement à 40%, le droit à la formation
continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de
service et une stricte délimitation des missions des ouvriers professionnels.
Les corps communs veulent aussi le versement par les œuvres sociales d'un mois
de salaire de réserve, l'organisation d'un mouvement de personnel entre les
établissements scolaires, l'indemnisation des travailleurs réquisitionnés
durant les examens, l'application de la note de titularisation et l'ouverture
de nouveaux postes budgétaires. Ils demandent également la révision à la hausse
des primes dites essentielles : la prime de danger, nécessaire aux laborantins
qui manipulent des produits chimiques, la prime de transport, la prime de
rendement ainsi que la prime de service permanent.