Le président de la JSM Skikda, Djamel Guettari, mettra-t-il à exécution
ses menaces de quitter le club ? Le principal artisan de l'accession en Ligue 2
du club phare de Skikda, après cinq saisons en division nationale amateurs, a
évoqué le manque de moyens pour mener à bien sa nouvelle mission qui, selon
lui, s'avère autrement plus ardue. Il argumente que « le professionnalisme
nécessite beaucoup de moyens et la JSMS ne possède même pas un local pour son
administration, voire une table ou même une chaise. Nous sommes contraints de
nous réunir dans un local mis à notre disposition par un club de la ville. Les
moyens financiers promis par les autorités locales se font attendre alors que
les autres clubs se sont attelés, dès maintenant, à préparer la prochaine
saison. Les supporters exigent, et c'est leur droit, la mise sur pied d'une
grande équipe pour continuer dans la même dynamique et viser l'accession en
Ligue 1. Or, le club traîne encore comme un boulet des dettes, les joueurs
n'ont pas encore été régularisés, alors que des commerçants et des mécènes de
la ville qui nous ont avancé de grosses sommes attendent d'être remboursé.
Donc, ce serait une véritable aventure que de se lancer ainsi dans la bataille
de la ligue 2 ». Guettari ajoutera aussi qu'il est très fatigué après une
saison harassante qui a débuté au mois de mai 2014. « Je voudrais bien me
reposer et retourner à mon commerce de cosmétiques », a-t-il ajouté avec une sorte
de nostalgie. Notre interlocuteur s'est montré ferme dans ses propos, mais il a
laissé quand même la porte ouverte pour peu qu'il reçoive l'aide des autorités.
Dans ce contexte, le chef de l'exécutif de la wilaya lui a donné rendez-vous
pour débattre de la situation du club. Cette rencontre serait peut-être
déterminante pour son avenir à la tête de la JSMS. Guettari nous apprendra
néanmoins que l'APC a débloqué cette semaine une subvention de 2,1 milliards de
centimes, ce qui a permis de régler trois mois de salaires aux joueurs et au
staff technique, en attendant d'apurer la situation.