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Tôt dans la
matinée d'hier, des familles habitant le bidonville de l'ex-résidence
universitaire CUMO ont bloqué l'axe routier reliant Es-Sénia à l'aéroport
d'Oran, non loin de la clinique Karra. Les protestataires ont exigé d'être
relogés après avoir été victime d'un incendie. Le sinistre s'est déclaré vers 6
heures du matin suite à un court-circuit. Les flammes ont ravagé deux chalets.
Aucun blessé n'est à déplorer, toutefois d'importants dégâts ont été
enregistrés. L'intervention rapide des services de la protection civile a
permis d'éviter le pire dans ce site où s'entassent des dizaines de familles.
Pendant près de quatre heures, la circulation sur cet axe a été bloquée. Selon la protection civile, le site comprend près de 100 personnes. Les familles occupant des chalets et des baraques de fortune érigés au niveau de l'ex-résidence universitaire relevant de la commune d'Es-Sénia avaient à maintes reprises lancé des SOS de détresse au chef de l'exécutif de la wilaya, dans le but de pouvoir disposer de logements décents lors des opérations de relogement prévues prochainement. Ces familles vivant dans des conditions très difficiles craignent d'être expulsées de ce site. Dans cette zone, des familles ont trouvé refuge grâce à la complicité de certains cadres et travailleurs des œuvres universitaires d'Es-Sénia. D'abord, parce que la cité universitaire aurait dû être rasée, conformément à la décision de l'Office national des œuvres universitaires (Onou) datée du 14 février 2005 et qui avait recommandé la mise sur pied d'une commission de liquidation de la cité. La décision de l'Onou avait recommandé également le recensement et l'inventaire de la cité et l'affectation des travailleurs sur les autres résidences universitaires. A maintes reprises, les occupants du site ont organisé des actions de protestation en procédant au blocage de la ligne du tramway. La prolifération des constructions illicites pose toujours problème aux autorités publiques. Selon un rapport établi par la commission de l'aménagement urbain et de l'équipement de l'assemblée populaire de la wilaya, quelque 155 bidonvilles ont été recensés à travers les différentes communes de la wilaya. En effet, entre 8.000 et 9.000 constructions illicites et maisons de fortune sont implantées au niveau de ces bidonvilles. Le plus grand nombre des constructions illicites a été recensé au niveau des communes de Sidi Chahmi, Es-Sénia et Haï Bouâmama (ex-El Hassi). |
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