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C'est du nom du
chahid M'Barek Derbal (1933-1961) que vient d'être baptisé le « Centre
d'instructions des para-commandos » de Boghar, dans la daïra de Ouled Antar, 68
km au sud-ouest de Médéa. Une baptisation dont la cérémonie officielle a été
présidée, dans la matinée de lundi dernier, par le général H'Bib Chentouf,
commandant de la 1re Région militaire (Blida), accompagné de ses plus proches
collaborateurs et en présence des autorités militaires de la wilaya de Médéa.
Un « centre d'instruction des para-commandos », relevant des Forces spéciales, qui a été créé le 10 novembre 1993 et qui accueille, en formation, de jeunes Algériens âgés entre 18 et 23 ans. Accueilli, à l'entrée de ce centre, par son premier responsable, le colonel Kamel Hadji et de plusieurs officiers commandos, le général H'Bib Chentouf passera en revue un détachement de commandos qui lui rendait les honneurs, au rythme de la fanfare, avant de se diriger vers la plaque commémorative pour y dévoiler le nom du chahid M'Barek Derbal. Suivra le tour de visite d'une exposition de photos consacrée au chahid. Qui était le chahid M'Barek Derbal ? Né en 1933, dans une famille très pauvre, au douar « Metrouna », relevant de l'actuelle commune de Aïn Abbassa, dans la wilaya de Sétif, le petit M'Barek s'occupera, jusqu'à la fin de son adolescence, à de menus travaux pour aider son père à subvenir aux besoins de la famille. A 18 ans révolus, il est appelé à satisfaire aux obligations du service militaire de l'occupant colonial mais il refusera. Ce qui l'obligera à entrer, dès lors, dans une vie clandestine jusqu'au début de l'année 1956 qui le verra rejoindre les maquis de l'Armée de Libération nationale (ALN), dans la région de Sétif. Une année après, en 1957, il est promu au grade d'officier et est désigné responsable d'une section de commandos qui allait donner le tournis à la soldatesque coloniale, au cours de nombreuses grandes batailles, à l'image de celles qui ont eu lieu, notamment, dans la région de Ouled Saâda, plus précisément à Draâ El-Gaïd , ou encore à Djebel Tala? Au cours d'une opération héroïque qui devait permettre à sa section de commandos de s'emparer, avec l'aide d'un appelé algérien, d'armes et de munitions de l'intérieur même d'une caserne militaire, il sera blessé, capturé et hospitalisé durant de longs mois. Et, malgré la surveillance, très étroite, dont il était l'objet, dans cet hôpital, il réussira à s'en évader et regagnera, à nouveau, le maquis. A la fin de l'année 1961, M'Barek Derbal tombera en chahid, les armes à la main, après avoir été encerclé à l'intérieur de la casemate où il s'était réfugié, en compagnie de son ami, Abdelhamid Sabri, un autre héros de la guerre de Libération nationale. Une casemate située au lieu-dit ?Aïn Taghrout', dans la région de Sedrata. Une cérémonie de baptisation qui a été suivie de l'inauguration d'une magnifique salle polyvalente, avant que la délégation officielle rejoigne la grande cour de ce centre d'instruction pour y suivre des exhibitions pratiques, sur le terrain, présentées par de jeunes para-commandos et allant des combats au corps à corps à la libération d'otages étrangers, enlevés par des terroristes, en passant par des combats de karaté, l'élimination physique d'obstacles humains avec l'utilisation d'armes blanches, le passage en force d'obstacles naturels (feu), des exercices d'endurance du corps? La cérémonie prendra fin avec la remise de cadeaux symboliques et un diplôme d'honneur à des membres de la famille du chahid M'Barek Derbal, suivie de la signature du « Livre d'or » de ce « Centre d'instruction des para-commandos » de Boghar, par le général H'Bib Chentouf, commandant de la 1re Région militaire (Blida). |
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